CARACTÈRE
On est Charismatique à souhait, ne se gêne jamais pour glisser un de nos petits sourires, et nos clin d'oeil avisé, juste pour ravir le coeurs des âmes les plus infortunées. On joue. On triche. La fourberie dans toute sa beauté est à l'égale de notre seconde peau. On embrasse le pauvre, le riche, comme s'ils étaient nos meilleurs amis, alors que dans l'ombre notre toile on tisse, bouge les pions de notre échiquier, glisse les cartes dans notre manche, Toujours avoir un coup d'avance, fils que Père disait.
Fringuant, Jovial, Confiant. Tout n'est que fumée dont les autres ne peuvent que s'abreuver, on est là à les cajoler, sans gêne de nos bras les enlacer comme si cela nous plaisait, leur plaisait, alors que tout n'est que mensonge éhonté, regarde nous, le bon Dieu qu'on nous donnerait, sans même nous confesser, alors qu'en vrai nous ne sommes que serpents dans vos failles béantes et ciselées. Même le plus maigre pions à son utilité.
Tu nous verra, enlacer comme de vieux amis Le Reine Rouge, baiser la main de la Reine Blanche, nous confondre de camaraderie avec Le Roi, comme si tout ceci n'était rien de plus que la normalité, on ose tu sais, on se fait passer pour ce neutre Maire, si pacifiste, si dévoué, alors que l'ambition nous ferait bien rayer le parquet. Sourit à Alastor, dans toute notre innocente bafouée, alors qu'on attends que le meilleur moment pour sur ses plates bandes rouler.
En entendant le moment parfait, on est là à minauder, à jouer le parfait simplet, trop confiant et ensoleillé, pendant qu'ils se font tous entuber à nous sous-estimer.
Et aussi étrange que cela parait, sous cet immense glacier de mensonges, se cache un coeur qui peine à battre dans un rythme régulier. Un coeur qui n'apparait qu'à l'orée de ceux qui l'ont mérité. Et on a assez de doigt sur une main pour les compter.
AVIS SUR LES BRAVE HEARTS Rouge, Rouge, Rouge, Un peu trop brutaux les rouges, même on serait bien mal venu de leur dire en face, mauvaise idée de facher Juliette, mieux vaut la complimenter, une petite encolade à son valet, et un petit clin d'oeil pour son époux martyrisé. Les Rouges on s'en méfie, à cause de leur impulsivité, mais il serait tant de les rallier ou les espionner, mais c'est peut-être déjà fait
AVIS SUR LES HOLY CROWNS Blanc, Blanc, Blanc, les calculateurs blanc, on se ressemble, tout beau par devant, terriblement calculateur par derrière, on s'en méfie même si on se joue de les apprécier parce qu'ils pourraient nous doubler
AVIS SUR LES MASTER PIECES Notre peuple, celui du Voisins, tant de pièce sur un échiquier pas assez grand pour tous les dénicher, sur le plateau les placer, mais hors de questions de les laisser s'échapper leur utilité
AVIS SUR LES DARK SHADOWS L'autre face de notre pièce de Monnaie. Plus similaire qu'on ne pourrait l'avouer sur certains aspect, à défaut que nous c'est pas le chaos qu'on vient à chercher.
Se souvient-il de sa naissance ? Quel nouveau né se souviendrait de sa naissance. On n'en sait que ce qu'on a bien voulu nous dire, Mère a souffert, Père était fier. C'est tout ce qu'on en sait.
Où a-t-il grandi ? A Neverland, dans les traces de son père.
Un souvenir marquant ? Pas vraiment, On a jamais vraiment eu l'impression de vivre quelque chose d'exceptionnel ou de particulier. On travaille trop pour s'y attarder
Comment est-il arrivé où il en est aujourd’hui ? Avec Acharnement. On a suivit les traces et les conseils de Père, rien que pour le surpasser, on s'est plus brillant, plus fourbe, plus fabuleux encore qu'il ne l'a jamais été
Quelle est sa plus grande peur ? Tomber amoureux, c'est con mais on sait que ça nous ferait tout perdr
Son objectif à Wonderland ? Officiellement La paix, Officieusement En devenir le dirigeant☽ ☼ ☾ Empty Life ☽ ☼ ☾
Neverland - Mairie,
Bureau du MaireUn soupir entre nos lèvres pincées, alors que la fumée de notre cigarette vient envahir la pièce de son odeur acariâtre. Notre corps dans ce fauteuil confortable, notre bureau jonchés de milliers de papiers, signés, à signer, de projets, d'informations volatiles. Se perds notre regard sur la fenêtre, sur les gens qui dans la rue déambule, ses gens qui vivent dans notre ville. La ville de notre père auparavant. Il nous a élevé, nous a construit, forcé à être celui qu'on est. Depuis tout petit, parce qu'on est l'aîné, même si personne ne sait que l'on a une sœur bien cachée, quand on nous demande, on dit qu'ils sont tous décédés. Seuls Père et Mère le sont en vrai. Elle, sous un autre nom est cachée, quelque part où nous même on a pas idée, avec une identité qu'on ne connait, on n'a pas la moindre idée d'à quoi elle peut ressembler.
On ne se souvient d'elle que de vagues souvenirs, parce qu'on se force à oublier, ses cheveux blonds dans le vent flotter, comme à l'éclat d'un rêve, une ancienne nuit d'été. Tout le reste on a préféré l'oublier, devenir cet autre, celui que père voulait, oublier la facette de nous qui aurait pu, aurait su aimer. On sait quel désastre cela aurait été si on l'avait gardé, parce que l'amour finit toujours mal en général. Cela vous donne une responsabilité, une plaie dans laquelle vos ennemis peuvent se glisser. On ne se laissera jamais tomber dans les bras d'un être pour l'aimer. Jamais.
Enfance entre études et cet endroit où on siège désormais. De rien on n'a manqué, bien éduqué, juste d'amour peut-être on pourrait dire que sur ça on a été oublié, mais on se dit que finalement qu'on en a surement pas besoin, que ça nous aurait fragilisé, c'est surement pour ça que c'est la choix qui vient le plus nous effrayer. Parce que l'inconnu ça effraie même si on refuse de l'avouer. Parce que qu'est qu'on en sait, tout ce que ces autres bonnes gens pourraient contre nous utiliser. On a pas le droit de se relâcher. Et comment quelque chose qu'on a jamais reçu pourrait finalement nous manquer.
On est tout de même pas un modèle de pureté. Y'a bien eu des rendez-vous, on a essayé de se rebeller, on a espérait qu'on pourrait ressentir quelque chose, mais ça a juste été une de ces ribambelles de fiasco. Rien à jamais su satisfaire notre appétit, pas le gout éphémère de la chaire, pas même les effluves de l'alcool, on a tout essayé, avant de finalement réaliser qu'on avait aucun intérêt à continuer de nous rendre plus idiot. Alors on a commencé à jouer. User de notre charme, fomenté plus d'un plan, plus d'un projet, poser des pions, ici et là, jusqu'à atteindre le sommet qu'on s'est fixé.
Parce que c'est que Père nous a demandé.
Une Promesse qu'on a fait.
On espère juste que sur le chemin, on trouvera un jour quelque chose pour nous faire vibrer.