C'est vrai, pourquoi avoir des secrets ? Ah ! Question innocente avec une bien cruelle réponse, Juliette n'a eu de cesse de vouloir être aimée et de pouvoir - ne serait-ce qu'une fois, croire en son prochain, faire entièrement confiance. Ils l'ont tous trahit, tous délaissés, abandonnés, méprisés. Elle est vouée à être seule, n'est-ce pas ? Non... Ce n'est pas vrai.
Elle est la maîtresse de sa destinée, pas Hatter. Romeo n'est pas son Roi, Elias a su conquérir son cœur et la délivrer d'un terrible fardeau : celui de la solitude étouffante. Savourer chaque moment présent, les chérir à jamais, elle fait ce vœux, espérant secrètement n'avoir jamais à le perdre. Croisant le regard de sa moitié, elle fuit légèrement le contact visuel, pendant quelques instant.
- J'ai... J'ai peur, Elias. Sais-tu combien de personnes m'ont jurés loyauté, m'ont clamer haut et fort que jamais, ils ne me feraient de secrets ? Pour finir par comploter dans mon dos, pour finir par me haïr. Viens se serrer un peu plus contre lui, osant cette fois renouer le contact. Mais... Tu... Tu n'es pas comme eux. Tu ne caches aucun passé honteux, ni de viles intentions.
Un sourire ((triste rictus)) se dessine sur les lèvres de Juliette, comme c'est étrange de dire tout cela à voix haute. De se confier à son aimé, de savoir que jamais, ô grand jamais, il n'oserait briser le cœur de la Reine. Elle ne supporterait pas une autre trahison, pense-t-elle.
-¨C'est idiot de ma part de te parler de ces choses sans importances, pard- Grande inspiration. Pardonne-moi.