La lame qui s’éloigne, l’air qui doucement reviens. Toi. Tes doigts, ta serviette. Me touche pas putain.

Tes mots glissent. Menteur. Tu mens pas vrai, c’est juste une ruse que je calme. Pour mieux me planter ensuite pas vrai. Et le pire Aslan, le pire. Ça me dégoute. Parce que ça marche.

Ton haleine, ton corps qui se penche, la Mort en personne juchée au dessus de ma couche. Je te saignerai Aslan. Comme on t’a jamais saigné.

Je déteste tes doigts sur ma nuque. Dégage. Dégage putain.

Ton sourire. Je le hais.

Ta voix. Je la hais.

Ton corps, tes doigts, tes soupirs, jusqu’à ton odeur. Je les hais. Je hais tout de toi.

Mais t’es beau. Plus beau que tu l’as jamais été. Et ça, putain. Ça me fusille. Ça m’obsède. Pourquoi tu me détache Aslan. Pourquoi tu me finis pas. Putain sors de ma tête, sors de ma tête, casse toi, casse toi, CASSE TOI.

Casse toi…

Je peine à garder les yeux ouverts, le reste de ta voix en écho. Murmure Sifflant. Tu vas me hanter. Encore et encore pas vrai. Parce que dès que mes yeux se ferment, c’est ton visage qui vient s’imposer. Dans le marasme de la douleur, c’est l’hallucination de ta voix que j’entends en écho se répéter.

« J-Je.. »

Je te hais. Une nouvelle gerbe de sang. Je veux dormir. J’ai peur de le faire. Et si je ferme les yeux, si je les rouvre, et que t’es là. Que t’es encore là. Je veux plus fermer les yeux plus jamais. Je veux sortir, je veux m’éloigner, mes ongles qui tentent la corde de crocheter, un long gémissement, un presque râle difficile à étouffer de bouger.

Je veux sortir. Je veux sortir. Laissez moi sortir.