lurking in the woods ▬ feat diane. Mer 31 Mar - 20:23
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Elle avait été attirée la traqueuse. Par les éclats de voix et les menaces.
D’ordinaire, elle y aurait été insensible. Combien de fois ses sens avaient capté ce qu’elle souhaitait ne jamais entendre ? Tellement qu’elle ne le comptait même plus. Mais là, c’était différent. Une meute qui s’attaquait à une proie isolée ; chez les animaux, pourquoi pas. Chez les humains il n’y avait qu’un mot pour décrire cela : lâcheté. Et la bretteuse exécrait ce mot au plus profond de son âme. Trop de fois elle en avait été victime elle-même.
Ses parents qu’elle n’avait jamais connus. L'ayant abandonnée à cause de leur couardise – certainement. Son maitre qui ne l’avait jamais accepté comme elle était. Trop lâche pour faire face à son monstre. Son ancienne amante, cette vipère, traitresse.
Bref, elle détestait cela. Alors elle se rapprochait dangereusement des voix que le vent portait à ses oreilles. De ce tumulte ressemblant fortement à une embuscade. Tant qu’elle n’en eut pas la certitude cependant, elle resta de marbre et inactive. Vint un moment où elle fut à une distance suffisante pour intervenir si besoin. Cachée, prédatrice, lame rangée dans le fourreau – pour l’instant.
Elle ferma les yeux, s’adossa contre l’arbre la dissimulant du groupe. Et elle écouta attentivement. Attendit la moindre raison de s’interposer entre « elle » et la meute qui semblait vouloir faire de cette demoiselle leur quatre-heures.
Mais tant que le bénéfice du doute était permis, elle resta sage. Rarement son instinct la trompait cependant.
Ça va mal finir cette histoire. Je le vois venir gros comme une maison. Pourquoi je m’en mêlerais déjà ? Huh… moi et mon empathie à géométrie variable.
dispo rp : Messages : 73Points de Bonheur : 44Avatar : Sylvain Jose Gautier (Fire Emblem Three Houses) + maxence danet-fauvelÂge d'apparence : Fin de la vingtaine (26/30 ans)Signe Astro : Signe de la fauxRôle : NatifMétier : Pièce Blanche : CavalierInventaire : -Pouvoir : Vue perçanteEn couple avec : -Autre(s) compte(s) : Judas + Romane + Charline + Malone
Jasper S. Lowell
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lurking in the woods ▬ feat diane. Mer 31 Mar - 22:24
Lurking in the woods
— C'est pas comme ça qu'on chasse.
C'est de là que tout était parti. Butée, les pieds solidement plantés au sol, on avait craché ça avec acidité. Qu'ils soient plus nombreux, mieux armés, plus grands, plus larges, ça n'y changeait rien. La chasse avait ses règles, la première d'entre elles était de respecter ses proies et leurs environnements. Mais ces gros porcs ? Rien qu'un simulacre de chasseur, une honte pour la profession. Avec leurs pièges qui violent tous nos principes, avec leur domination, insulte même à l'art qu'on pratique. On a horreur des gens qui ternissent le nom de la profession, la nôtre, celle de papa. On les déteste, peut-être même aussi fort qu'on a détesté le bourreau de Crims, à l'époque.
Reniflement dédaigneux d'un des chasseurs, leur regard toujours méprisants. Dieu qu'on les hait.
— C'est débile, on n'a même finit de remonter la trace du Mange-couleur. Vous êtes con au point de pas savoir lire un ordre de mission ?
Ça se lève, ça ressert les rangs, ça roule des épaules comme des prédateurs avant l'attaque, sont venu les moqueries, les commentaires affligeants que font ceux qui sont sûrs d'eux. Mais la forêt, c'est notre domaine, on n'a jamais laissé quiconque nous marcher dessus, ici. Une chasseuse, pas proie, pas ici, pas là. On avait tenu tête et les insultes avaient suivi. À mesure que le ton montait les mots se sont fait plus durs, on avait tout critiqué, jusqu'à la taille de leur virilité. Susceptible, autant que nous, on avait sorti les armes. Leurs couteaux tirés, notre flèche rapidement encochée.
— Essaye seulement et je te fume connard.
Mensonge, on n'aime pas tirer sur les Hommes. Ça nous terrifie, parce que n'y a rien de noble dans le fait de tuer, mais encore moins à le faire si on ne peut rien faire des corps derrière. Ça n'empêche pas de se camper toujours plus droite sur nos pieds. Papa disait : ce qui compte ce n'est pas ce que tu sais, c'est ce que la proie croie.
lurking in the woods ▬ feat diane. Jeu 1 Avr - 1:40
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Insultes vociférées, flèche encochée. L’instinct de la bretteuse avait fait mouche.
À couteaux tirés, tous autant qu’ils étaient. Pourtant Crowe remarqua une chose : l’archère ne semblait pas de la même trempe que les autres. Malgré les menaces de mort qu’elle proférait ; l’épéiste avait la fâcheuse impression qu’elle ne serait pas réellement capable de le faire. Son rythme cardiaque parlait pour elle : elle mentait. Le doute n’était plus permis désormais. La demoiselle avait besoin d’un petit coup de main si elle voulait s’en sortir indemne.
La traqueuse voyait en plus une occasion de faire parler le tranchant de sa lame. Impossible d’y résister donc. La main sur la poignée de son arme, elle lâcha un long soupir désabusé. Quand bien même elle aimait tuer… elle ne devait normalement pas laisser de témoin. Or, elle n’avait aucune véritable intention d’assassiner l’archère - pas encore en tout cas. Pire encore, elle avait l’impression que le groupe d’assaillants n’allait pas représenter un challenge.
Déception sur déception donc. Elle sortit cependant de sa cachette.
Et pendant que ses pas la rapprochèrent de la chasseresse, elle en profita pour jeter un regard noir au groupe de lâches qui menaçaient la brunette. Arrivée à sa hauteur, elle posa une main sur le bras qui tenait l’arc, l’abaissant un petit peu. Puis elle prétexta d’une voix dénuée dé tonalité :
— Navrée de te le dire. Mais c’est un combat perdu d’avance que tu essayes de mener. Ton truc à toi c’est les bêtes… pas les humains, non ? Tu ne seras pas cabale de leur tirer dessus, pas vrai ? Question rhétorique. Crowe connaissait déjà la réponse. Ce fut la raison pour laquelle elle intervint. Sans elle, l’archère était dans une posture extrêmement délicate. Alors la bretteuse lui prêtait main-forte. N’affichant aucune peur devant la meute en embuscade à quelques mètres plus loin. Laisse-faire la professionnelle en la matière mademoiselle. Cependant… et pendant qu’elle sortait lentement son arme de son fourreau tout en se tournant en direction du groupe de lâches, elle reprit dans un sourire mauvais : j’espère pour toi que tu as l’estomac bien accroché.
Curieusement elle n’avait aucun doute à ce sujet. De là, à voir des humains découpés en morceaux ? Qui sait.
Elle fit un pas vers le groupe, puis un second ; totalement décontractée, s’étirant comme un félin après sa sieste. Puis elle s’adressa d’une voix suffisamment audible pour que tout le monde l’entendît :
— Je vous laisse une chance. Je dis bien, une chance, pour remballer vos accessoires pour jouer à la dînette et partir en courant. Une fois que j’aurais terminé mon compte à rebours, je vais vous massacrer comme des bêtes pour paraphraser la demoiselle dans mon dos. Aucune émotion dans la voix, aucune hésitation dans son verbe. S’ils ne comprenaient pas l’ampleur de la menace. Tant pis.
Crowe ne répondrait plus de rien. Et elle commença à compter, annonçant la tuerie imminente.
— Dix, neuf, huit…
Plus les chiffres défilaient, plus la voix se faisait discordante. L’excitation qui envahissait la traqueuse une fois encore. Prouvant que malgré tout, ce qu’elle aimait par-dessus tout au monde ; c’était de tuer. Il n’y avait point de meilleure sensation pour elle.
Et cela… le groupe allait l’apprendre à ses dépens. À moins que…
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Jasper S. Lowell
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lurking in the woods ▬ feat diane. Sam 3 Avr - 16:00
Lurking in the woods
Prédateur. C'est ce qui résonne dans notre crâne. On a appris, presque avant de savoir correctement écrire et parler, reconnaître ceux qui ne jouent pas dans la même catégorie. Et c'est ce que tu es, n'est-ce pas ? Hors catégorie. Tu ne réponds pas aux mêmes règles, aux mêmes lois. Avant qu'on s'en rende compte, on a baissé notre arc. Nos yeux nous permettent de voir chacun de tes détails, mais on jurerait presque voir aussi ce qu'on ne voit pas habituellement, cette aura de force, cette aura qu'ont les grandes proies, les plus dangereuses, le genre de cible où l'on sait que c'est un pari, où l'on sait qu'on ne ressortira peut-être pas vivant de cette chasse, le genre de proie qu'on ne traque qu'une fois.
Tes avertissements pleuvent, en face le groupe d'hommes semble plus incertain. Est-ce qu'eux aussi, il la sente ? La menace ? Est-ce qu'eux aussi, finalement, on un peu plus d'instinct qu'on le pensait ? On en voit un trembler en agitant son arme, un autre regarder son compagnon l'air de se demander "on fait quoi" et on se demande, oui, ce qui vous allez faire. Notre instinct crie "fui", que cri donc le vôtre ? Pourtant, on reste immobile, c'est donc ça être un prédateur.
— Fuyez.
C'est dit sans trembler, parce qu'on comprend alors ce qui se passera si vous ne le faites pas. Et idiots, vous ne bougez pas. Arrivez à la fin du compte à rebours, on voudrait bien vous crier que vous êtes cons, mais on a déjà vu des membres tranchés, on a déjà senti l'odeur âcre du sang, on sait que dans ces moments-là vaut mieux la fermer et respirer par la bouche.
On ne sait pas combien de temps ça a duré, pas plus d'une minute, on jurerait. Au sol, rien que des cadavres, on regarde le tout, on ne sait pas si on a peur ou si on est juste fascinée. En quelques coups, c'était fini. Bref lueur de conscience quand on déballe d'une voix à laquelle on n'a pas le souvenir d'avoir fait appel.
— Le sang va attirer les bêtes, on devrait s'en aller.
lurking in the woods ▬ feat diane. Dim 4 Avr - 3:40
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C’était toujours pareil. Les plus faibles dévorés par les plus forts. L’inaltérable constante de l’existence. L’immuable destin des proies. Déchiquetées par le prédateur.
Le papillon l’avait amorcé pourtant. Elle leur avait laissé suffisamment de temps pour prendre leurs jambes à leur cou. Et pourtant, ils ne fuirent pas. Tétanisés par la peur ? Regain d’arrogance ? Espoir qu’elle ne faisait que plaisanter ? Peu importe le synopsis à vrai dire… la fin du film on la connaissait tous par cœur.
Sauf qu’on attendait du gentil qu’il gagnait à la fin. Pas le monstre. Celui-ci n’eut aucune pitié, aucune empathie pour les lâches qui se sentaient pousser des ailes en menaçant à plusieurs, pensant être de la race des prédateurs.
Crowe brisa la distance de quelques pas. Initia sa danse macabre en sectionnant un membre ; dissipant alors le moindre doute sur la race à laquelle elle appartenait. Et pendant qu’un autre se rua sur elle, elle esquiva avec aisance, s’amusant un peu avec, comme un chat avec une souris. Puis elle s’exclama afin de plonger le reste du groupe dans la discorde :
— Une jolie demoiselle m’observe, ne m’en voulez pas, mais je ne peux pas me permettre de jouer petit bras. Provocation afin de leur arracher le moindre espoir de s’en sortir.
Le reste ne fut qu’une formalité. Lorsque l’harmonie précaire de leur troupe sombra dans la discordance la plus totale, Crowe en profita pour achever son œuvre, dans un rire à la fois funeste et sensuel. Tuer. Encore. Toujours plus. C’était là sa véritable raison de vivre. Plus la sensation était forte, plus elle se sentait en vie.
Puis elle revint vers la spectatrice de sa chorégraphie mortelle ; celle-ci prétexta que pour éviter d’amener d’autres invités que le sang pouvait attirer, il fallait mieux s’en aller. Mais c’était mal connaître la traqueuse… qui n’était pas pressée pour un sou.
— Pas si vite. Et ça suffit pour lui enlever la moindre idée de faire ne serait-ce qu’un pas. Pourtant la demoiselle n’était pas en danger ; la preuve étant. Le katana était rangé dans le fourreau. Elle s’approcha alors de l’archère une fois à sa hauteur, elle commença à la renifler, comme un animal le ferait avec sa nourriture. J’aime bien ton odeur. Tu ne pues pas la lâcheté comme eux, tu sais te débrouiller. C’est drôle… j’ai l’impression que tu me ressembles un peu. Mais ne te méprends pas… nous ne sommes pas de la même trempe toi et moi. N’aie crainte quant aux créatures qui pourraient venir nous importuner, je saurai d’où elles viennent et quelle direction emprunter pour leur échapper. Parle-moi plutôt de cette chasse au… mange-couleur c’est ça ? Je suis curieuse.
Elle prit alors conscience d’une chose. Elle manquait à ses devoirs de politesse. Si bien que lorsqu’elle le constata, elle rectifia le tir.
— Oh, mais j’en oublie mes bonnes manières. Quelques pas de recul en sautillant puis elle s’inclina respectueuse, les mains jointes au niveau de la taille. Puis elle se présenta : Crowe… Stark. Maintenant… j’aimerais bien savoir avec qui je vais chasser.
Et la réponse avait intérêt à venir. Très rapidement. Car la demoiselle était à portée de lame. Et le papillon savait dégainer aussi vite que son ombre.
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lurking in the woods ▬ feat diane. Dim 4 Avr - 19:13
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Pas si vite. Et on s'arrête. On ne devrait pas, la première règle de la chasse est d'être mobile, on ne s'arrête que si on est contraint. Est-on contraint ? Sûrement. Ta voix ne laisse aucune échappatoire, avec toi, c'est comme ça et pas autrement ? Prédateur, c'est donc comme ça, hein ? On se pensait maîtresse de la forêt, mais en réalité, il y a bien plus dangereux que nous sur nos terres. Et ça ne nous plaît pas, Crowe, ça ne nous plaît pas du tout.
Alors que tu nous renifles, on reste digne. Tu dis qu'on ne pue pas, qu'on n'est pas comme eux. Un reniflement fier, parce que t'as piqué la fierté à l'instant. On crache presque, un regard sur les cadavres.
— Je suis chasseuse mais eux, eux ce sont des imposteurs.
On ne fait pas le même métier, on vaut bien mieux qu'eux, tu sais ? On refuse d'être mise dans la même catégorie que ces hommes qui ne respectent ni les bois, ni notre art. Parce que c'est un art, la chasse, tu sais ? C'est même beaucoup plus noble que tout le reste. Mais eux, la noblesse, ils ne savent pas ce que c'est. Eux, ce sont des bouchers, tu vois. Rien à voir avec nous. Dans chacun de nos gestes, il y a le respect de la proie, le respect des lieux qu'on explore. C'est l'enseignement de papa et il est sacré, cet enseignement-là.
— Diane. Mon nom c'est Diane.
Tu parles de chasse, tu viens de tuer et de gorger la terre de sang et tu parles de chasse. Oh, tu as raison, on n'est pas de la même trempe, mais on a un semblant de l'engage commun. On ne sait pas, ceci dit, si tu es digne de notre art. On imagine qu'on va le découvrir, de toute façon, ce n'est pas comme-ci tu nous laissais le choix. Un soupir quand passe notre arc dans le dos, range habilement notre flèche.
— Le Mange-Couleur. C'est une bête particulière, elle sélectionne ses proies, mais elle effraie aussi alors certains riches se sont mis en tête de l'abattre. Ils ont foutu des contrats sur sa tête, c'est pour ça que ces manges-merdes étaient là.
On désigne du menton les cadavres au sol.
— J'suis là pour surveiller tout ça. C'est chez moi ici, et ici y a un équilibre fragile à faire respecter. Mais ces gars, ils respectent rien, alors je surveille. C'est ma maison ici, je protège.
lurking in the woods ▬ feat diane. Lun 5 Avr - 0:26
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feat Diane ▬ press play ►
Même face au monstre, la brune gardait sa fierté. Respectueuse, intimidée, mais pas tétanisée.
Ça lui plaisait à la traqueuse. Elle appréciait quand ses interlocuteurs savaient exactement à qui ils avaient à faire. C’était un signe d’intelligence ou d’instinct. La chasseuse en l’occurrence, piquée dans son orgueil, fit comprendre à la brune aux reflets indigo qu’elle-même n’était pas faite du même bois que ceux qui avaient été massacrés auparavant.
Elle se présenta ensuite l’archère : Diane. Crowe dans un sourire satisfait répondit avec courtoisie.
— Enchantée, Diane.
Elle interrogea ensuite l’inconnue sur l’objet de sa discorde entre elle et les cadavres. Pendant que son interlocutrice fit passer son bras entre l’arc et sa corde, afin qu’il vienne tutoyer son dos. La flèche trouva son chemin jusqu’à son carquois. Diane avait compris qu’elle n’était pas en danger pour le moment. Elle avait compris que la bretteuse ne ressentait pas d’animosité à son égard.
Au-delà d’être maline, son instinct semblait tout aussi aiguisé que celle qui lui faisait face. Puis elle renseigna l’épéiste ; sur la bête, sa condition, mais aussi et surtout la raison pour laquelle elle s’était interposée face à ce groupe. Diane semblait éprouver un profond respect pour la faune et la flore qui l’entourait. Et la raison était évidente, car évoquée : elle vivait ici.
Et c’est bien connu ; on faisait toujours en sorte que son petit nid douillet le reste. Crowe de son côté se contenta d’affirmer :
— C’est une noble cause Diane. Je ressens ce profond respect que tu as pour ce qui t’entoure… ton corps ne ment pas à ce sujet. Elle parlait parfois en énigme la traqueuse ; prenant pour acquis que tout le monde savait pour elle et son don. Sauf que c’était loin d’être le cas. Et dans les propos de la chasseuse, quelque chose attira son attention : des contrats ? Pas un, mais plusieurs ? Ça veut dire qu’il y a des chances pour que ce groupe qui traque l’animal ne soit pas le seul ? Hm… intéressant.
Pour plusieurs raisons. Ça donnait l’occasion à la traqueuse de continuer à tuer. Et elle pouvait rendre un fier service à l’archère. D’une pierre, deux coups.
Crowe, dans un bond félin, brisa la distance entre elle et Diane. Une fois à sa hauteur, tout en lui faisant face, elle se pencha en avant pour scruter son visage, l’œil inquisiteur. Dans son petit manège, elle vint une nouvelle fois renifler la demoiselle au niveau de la nuque cette fois, le visage presque plongé dedans. Sans prévenir, elle passa sa langue sur celle-ci dans un élan taquin.
Un petit bond de recul ensuite, puis elle se lécha les babines comme un fauve. — Hm. C’est bien ce que je pensais. L’odeur et le goût sont… appréciables. Très bien. J’ai une proposition à te soumettre Diane. Si tu veux faire en sorte que ces « riches » laissent la bête en paix, il faut les dissuader de mettre un contrat sur elle. Pour cela, il faut envoyer un message fort. Je suis certaine que d’autres groupes traquent l’animal en ce moment… je peux m’occuper d’eux et les réduire en charpie. Nous en laisserons un seul en vie, le plus lâche d’entre tous. Puis nous l’enverrons faire son rapport aux gros bonnets en lui demandant d’expliquer que quiconque chasse cette bête… aura à faire avec la brigade fantôme. Avec un peu de chance, tu seras tranquille pendant un moment. Pendant ce temps-là, je te suggère de trouver quelque chose pour me récompenser de mon dur labeur.
Frivole et volage. Désespérément imprévisible. La seule constante de son existence : sa soif de sang.
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lurking in the woods ▬ feat diane. Mar 6 Avr - 11:31
Lurking in the woods
Noble cause, on ne sait pas. Noble, c'est ce que font les héros, les gens comme papa. Noble, c'est agir pour les autres, pas pour soi Nous, on ne dirait pas qu'on est noble, on dirait juste qu'on survie. Noble, on ne le sera probablement jamais, dans le fond tout ce qu'on veut, c'est se protéger, protéger Judy, et se barrer d'ici, oui, se barrer le plus loin possible d'ici. En attendant, on protège notre foyer, parce que notre tranquillité et notre sécurité en dépendent. Faut pas y voir un noble combat, faut pas y voir de l'empathie ou de l'altruisme. On ne vaut pas mieux que le gars qui chasse les miséreux parce que ça fait de l'ombre dans sa rue, ou de celui qui dénonce son voisin pour être tranquille.
— Il doit en avoir trois autres sur sa tête. Y a pas que les hommes d'affaires qui déciment la forêt, y a les collectionneurs aussi. C'est peut-être les pires ceux-là, au moins les riches, ils font ça pour sauvegarder leurs affaires, les collectionneurs, ils font justes ça pour eux.
On n'a jamais compris, la fierté que c'était d'exposer nos prises, surtout celles qu'on n'a pas chassé lui-même. Quand on traque, quand on prend une vie, ce n'est jamais gratuit. La viande nous serre à manger, la peau à confectionner vêtements et objets, les griffes, dents et autres sabots peuvent être taillés pour créer des objets. Le corps se recycle et on trouvait ça noble. C'est comme-si la vie qu'on avait prise continuait de battre dans toutes ces petites choses qui tiraient de l'enveloppe corporelle. On s'était demandé pourquoi on en faisait pas de même avec les humains, mais c'était une limite à ne pas franchir. Les rares fois où on avait évoqué l'idée en public, ça avait effrayé. Mais eux, eux Crowe, il ne recycle rien, fige les corps pour le plaisir de les regarder. On déteste ça, on ne trouve pas ça respectueux, ni sain. On y voit un gâchis sans nom et une profonde insulte. Toute à nos pensées, les sourcils froncés, quand tu débarques devant nous, impose ta langue dans une proximité qui nous fait faire un bon. À quoi tu joues ?
Les mots que tu nous distribues ne font que peu de sens, Crowe, on comprend pas ce que tu entends de notre corps, ce que notre peau et notre odeur disent de nous. Mais on comprend l'idée d'échange de bons procédés. Distribuer la mort ne nous amuse pas, la vie est précieuse, tu vois ? On rechigne à tuer pour tuer, la vie à un sens et la mort aussi. Mais c'est toi l'experte, si tu juges que le sang est nécessaire, on n’ira pas te contredire. Tant que ça protégeait l'environnement, tant que ça nous protège nous. Alors pourquoi pas ?
— Je n'ai pas grand-chose à offrir, j'ai un peu d'argent si tu veux, mais sinon le mieux que je peux te proposer c'est un repas chaud et un lit propre.
On ne sait pas si c'est assez cher pour toi, c'est qu'on ne parle pas le même langage.
— J'aimerais en finir vite si ça te dérange pas, ce genre de boulot, ce n'est pas ce que je préfère le plus. Je sais qu'un groupe a été envoyé par un collectionneur qui habite un petit domaine à l'est des bois. Ils doivent être dans ce périmètre. J'ai vu les gars, c'est des chasseurs de noms, pas de cœur. Ils savent ramener un ou deux sangliers en buvant du rhum et en rigolant comme des porcs, mais une bête comme le mange-couleur, ils ne doivent pas savoir.
lurking in the woods ▬ feat diane. Mar 6 Avr - 21:29
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Repas chaud et un lit propre ? La traqueuse arqua un sourcil. Je crois qu’elle a du mal avec les sous-entendus la demoiselle.
Qu’importe, elle pouffa de rire avant de finalement écouter avec attention les doléances et explications sur les prochaines cibles de la mercenaire. Plus elle écoutait Diane et plus elle se rendait compte qu’elle ne tenait pas les individus en haute estime. Euphémisme, Crowe avait même l’impression qu’elle se retenait de ne pas insulter tout leur arbre généalogique. Dans tous les cas, le message ne souffrait d’aucune ambigüité : faire ça vite et bien.
Raison pour laquelle il fallait faire appel à une professionnelle. Oh ! Mais quel heureux hasard ! La bretteuse en était une.
Et Diane venait même de lui indiquer une direction pour mieux commencer. Cette demoiselle anticipait presque les questions de la traqueuse, elle marquait des points petit à petit avec elle. Néanmoins elle ignorait l’archère ; n’avait aucune notion de l’étendue des talents de son interlocutrice. Alors quand elle termina sa tirade, l’épéiste clarifia quelques notions :
─ En finir vite hein… le bras s’enroula alors autour des épaules de la brunette puis elle reprit : tu sais à qui tu parles ? À une experte en la matière. Toi c’est les bêtes, moi les humains. Observe en silence et ne te mets pas en travers de mon chemin ma belle. Aux yeux de la prédatrice, quiconque s’interpose entre elle et ses proies en devient une également. Puis elle s’amusa à ébouriffer la chevelure de son acolyte traqueuse, afin de bien lui faire comprendre qu’il valait mieux éviter de la contrarier ; mais aussi et surtout pour l’embêter.
Quand elle en eut terminé de ses facéties, après un petit clin d’œil visant à perturber de nouveau l’archère, elle se mit en route vers l’est accompagné de Diane. Très vite ses sens captèrent des traces du groupe. Elle en détermina rapidement le nombre puis continua à avancer, augmentant la cadence pour les rattraper le plus vite possible, gardant le silence sur sa capacité à les retrouver aussi aisément.
Ce n’est que lorsqu’au bout de quelques minutes, Diane put constater en même temps que la traqueuse que celle-ci les avait menés non loin du groupe, l’ayant même contourné pour le prendre à revers.
Elle lui chuchota alors, taquine : ─ Tu vois ? Une experte je te dis. Aucune bête dans les parages, nous ne serons pas dérangées ; reste prudente toutefois, garde ton arc en main et garde le groupe en joue au cas où, ne tire que pour neutraliser si tu ne veux pas tuer, je m’occupe du reste. Ah oui, cela va de soi, mais… si tu as dans l’idée de me tirer une flèche ou me fausser compagnie. Je t’en conjure, évite. Une main posée sur le visage de la brune, elle caressa ses traits de bout de ses doigts. Ça serait dommage d’abimer un minois comme le tien. Bon… le katana dégainé, elle conclut : j’ai du travail à faire.
Les joues se rougirent alors, Crowe retrouvait de l’excitation, si bien qu’elle en trépignait d’impatience, si bien que son corps tremblait de tout son long.
─ Ah… la voilà enfin. Cette sensation… puis vint le soupir d’extase : c’est vraiment le pied !
Puis vint la tuerie. À la fois sensuelle, sanglante et méthodique. Pas un coup de gâché, pas un mouvement superflu. Cette fois elle ne fit aucune démonstration ostentatoire de sa supériorité. Malgré ses éclats de rire ; félicité s’étant emparée d’elle. Cette sensation qu’elle avait lorsqu’elle éteignait les étincelles de vie dans les yeux de ses ennemis. Il n’y avait rien de comparable. Quand elle en eut terminé, elle brisa le silence de cette accalmie en appelant l’archère :
─ Diane ?! Tu viens ?!
Ordre maquillé en requête. En vérité si la chasseuse ne venait pas à elle… Crowe le ferait.
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lurking in the woods ▬ feat diane. Mer 7 Avr - 18:53
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Aucune bête, sauf nous deux. On s'inclut, parce que pour te suivre, c'est peut-être bien qu'on soit une bête nous aussi. Quant à toi, avec le sourire que tu arbores, tes yeux qui pétillent, on se dit que tu dois être mi-animale toi aussi. On connaît l'adrénaline, on connaît le frisson couleur plaisir quand on encoche la flèche, le cœur tambourinant. Mais toi, toi, c'est d'un tout autre niveau. On aurait presque l'impression de te voir dans des moments de jouissance qu'on ne connaît qu'entre les draps. Est-ce que tuer t'apporte autant, Crowe ? Qu'est-ce que tu ressens quand tu passes ta lame dans leur flanc ?
— T'en fais pas, je sais viser.
Reniflement emplit de fierté, y a pas de meilleures archères que nous, tu sais ? Alors se met comme tu as dit, on bande notre arc, prête à faire feu, prêt à tirer une flèche meurtrière à quiconque fuira ou s'attaquera à nous. Quand tu commences ta danse meurtrière, on ne détourne pas les yeux. Toujours la même sensation que dans l'horreur, on capte une forme de beauté aussi. La mort devenue un art, c'est terrible ce que tu fais Crowe, mais on ne peut qu'admettre que tu maîtrises ton sujet à la perfection. Et ça a quelque chose de spectaculaire, d'étrangement hypnotique d'observer le prédateur au sommet de la chaîne alimentaire.
Il nous faut quelques secondes pour s'en remettre. On reste figer l'espace d'un instant, le bruit des cris a laissé place au silence pesant. Ça nous ramène au jour de l’exécution. Quand la hache était tombée, tout le monde hurlait, criait. Mais quand la tête avait fini sa course sur le plancher de l'estrade, il n'y avait plus que le silence. Des dizaines de gens, mais rien que le silence. C'est ta voix qui nous ramène, on secoue la tête, pose une main incertaine sur notre front. On déteste ces souvenirs, ces rappels à l'ordre. On s'extirpe de notre poste d'observation dans une acrobatie avant d’atterrir sur nos pieds.
lurking in the woods ▬ feat diane. Jeu 8 Avr - 13:47
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feat Diane ▬ press play ►
Elle n’avait aucun doute à ce sujet, Crowe. Depuis le début elle l’avait compris.
Que Diane était débrouillarde, que son arc était comme une extension de son bras ; elle le savait parce qu’il en valait de même pour la traqueuse. Manier son katana en était devenu si habituel, si naturel, que l’arme en était devenue le prolongement de son propre corps. De cela Diane en une eut une nouvelle fois la preuve, lorsque la bretteuse raccourcit drastiquement le groupe de chasseurs de pacotilles. N’en laissant qu’un seul en vie. Incapable de produire le moindre son, tétanisé par la peur.
Lorsque l’archère fit son apparition, après un regard sur les cadavres jonchant le sol, elle ne posa pas les yeux sur l’énergumène encore en vie, celui-ci étant caché par la silhouette de la mercenaire. Quand elle lui demanda si elle en avait terminé, Crowe dévoila alors l’individu encore en vie, qu’elle tenait fermement par les cheveux.
— Pas tout à fait. Comme je le disais, si l’on veut que le message passe bien, il faut quelqu’un pour le transmettre. Regarde-le… paralysé par la peur, alors que ça faisait le malin quelques minutes auparavant. La lame sous la gorge, elle intima alors au survivant : voilà comment ça va se passer. Si tu veux avoir la vie sauve, à la seconde ou je vais te lâcher, tu vas courir vers le commanditaire de la traque du mange-couleur quitte à t’en briser les jambes. Raconte-lui bien comment j’ai massacré tous tes camarades. Et transmets-lui ce message : désormais le mange-couleur est sous la protection de la secte des ombres. Si, ne serait-ce qu’une chasse est lancée de nouveau, je viendrai personnellement lui retirer la tête de ses épaules. À lui et toute sa famille. Je vais te lâcher maintenant… cours !
L’individu disparut rapidement de leur champ de vision tellement sa course fut rapide. Le message avait été on ne peut plus clair. Crowe cependant, toujours dubitative, se tourna vers Diane tout en rangeant son arme préalablement nettoyée dans son fourreau.
— Je pense que ça devrait suffire pour un moment. Si jamais tu constates qu’ils continuent leur petit manège… contacte-moi. Si la manière douce ne suffit pas, j’emploierai la manière forte.
En général, les menaces d’extermination de l’arbre généalogique d’une personne étaient… convaincantes. Si avec ça l’ultimatum n’était pas pris au sérieux, la bretteuse aurait sans doute du travail en plus. Là maintenant, elle était concentrée sur celle qui l’accompagnait. Surtout sur ce que ses sens avaient capté auparavant pendant sa tuerie. L’hésitation, le rythme cardiaque qui s’affola un peu, le corps qui se raidit l’espace de quelques instants.
Curieux alors qu’elle n’eut pas cette réaction lorsque la bretteuse avait exterminé l’autre groupe. Ce qui lui donna bien évidemment matière à réfléchir. Mais pas maintenant, pas ici. Alors elle lui demanda, toujours sans émotion dans la voix :
— Bien. Tu m’avais promis un lit propre et un repas. Je peux abuser de ton hospitalité et prendre un bain ? Si tu possèdes ce qu’il faut dans ta bicoque bien sûr ? J’ai besoin de me relaxer un peu…
De la questionner également. Mais ça… ça viendra bien assez tôt.
dispo rp : Messages : 73Points de Bonheur : 44Avatar : Sylvain Jose Gautier (Fire Emblem Three Houses) + maxence danet-fauvelÂge d'apparence : Fin de la vingtaine (26/30 ans)Signe Astro : Signe de la fauxRôle : NatifMétier : Pièce Blanche : CavalierInventaire : -Pouvoir : Vue perçanteEn couple avec : -Autre(s) compte(s) : Judas + Romane + Charline + Malone
Jasper S. Lowell
Holy Crowns
lurking in the woods ▬ feat diane. Ven 9 Avr - 16:23
Lurking in the woods
Ironique comment t'appelles ce massacre une manière douce, Crowe. Ironique, de parler en ce genre de terme quand c'est les cadavres à nos pieds, quand c'est le sang dans l'herbe, quand c'est les festins des carnivores, quand c'est le silence qui suit toujours la mort. Au moins, on a donné aux bois le tribu qui lui manquait. La forêt n'aura pas été salie et souillée sans conséquences. On a rendu ce qui a été pris. On a bien fait, hein qu'on a bien fait ?
C'est ta voix qui nous tire de nos rêveries, hochement de tête. Une promesse est une promesse, on assumera chacun de nos mots parce que c'est ce qu'un chasseur fait, Crowe. Même si tu traites notre maison de bicoque, quand pour nous notre cabane pas tout à fait cabane est la plus belle des maisons.
— J'ai une baignoire et de l'eau chaude, tu pourras prendre tous les bains que tu veux.
Nous-même on aime bien, l'eau chaude détend plus les muscles que la rivière, même si on aime de temps à autre revenir à la foret, aller plonger dans les points d'eaux nue, se penser sirène alors qu'on bat paresseusement des pieds, le regard tourner vers les étoiles. D'un signe de main, on t'enjoint à nous suivre. On te fait pas l'offense de vérifier si tu le fais, on a bien compris que tu étais bonne dans ce que tu faisais, on irait t'infantiliser comme on a pu le faire avec d'autres. Après tout, tu es bien plus prédateur que ne le sera jamais le mange-couleur.
On finit par débouler devant la cabane, petit sentier de terre, on pourrait l'appeler maison maintenant en vérité. Mais on est toujours restée attachée au terme de cabane, même si on a jouté des pièces depuis, urbaniser l'endroit malgré nous. On se tourne enfin vers toi, jauge du regard tes impressions.
— Pas mal pour une bicoque, hein ?
Pardon Crowe, c'est juste pour soulager notre fierté. Quelques pas avant de franchir la porte, on te laisse entrer, ferme derrière nous.
— Je pose mes affaires et je vais te montrer où tu vas pouvoir te laver. Fait comme chez-toi en fait.
On pose notre veste, fait tomber rapidement notre chemise pour apprécier les tenues simples, brassière et pantalon, les chaussures tout aussi rapidement rangées. D'un mouvement de tête, on te fait signe de nous suivre, ouvre une porte un peu plus loin.
— C'est là, y a des serviettes propres dans ce placard, j'ai qu'un savon par contre mais c'est pas grave, le tube-là c'est pour les cheveux, je fais ça moi-même. Dis-moi quand t'auras fini, je me doucherai ensuite.
lurking in the woods ▬ feat diane. Lun 12 Avr - 10:55
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feat Diane ▬ press play ►
Rien de tel qu’un bon bain chaud après un tel labeur. Seul petit plaisir de la vie auquel Crowe s’adonnait avec toujours autant de félicité.
Seul moment d’accalmie qui pouvait réellement la détendre… si elle oubliait un instant que les bras de son amante avaient le même effet salvateur pour elle. La bretteuse sentit alors une légère tension chez celle qui l’accompagnait à l’évocation du mot « bicoque » ; sans doute qu’elle n’appréciait pas le terme et son sens péjoratif.
Curieusement, elle ne releva pas ce fait, mais cela ne l’empêcha pas d’avoir ce petit sourire moqueur en coin lorsque Diane se retourna pour la guider vers son petit nid douillet. La traqueuse quant à elle n’émit plus le moindre son si ce n’est le bruit de ses pas, accompagnant ceux de l’archère. Pas une seconde elle n’avait pris la peine de vérifier si elle était suivie, sans doute qu’elle n’en avait pas besoin, sans doute qu’elle faisait confiance à l’épéiste sur ce fait.
Elle avait bien raison. Crowe ne la lâchait pas d’une semelle. Logique quand on lui proposait de se détendre dans un bain chaud ; en aucun cas elle ne passait à côté de cette opportunité. Surtout en si bonne compagnie.
« Pas mal pour une bicoque, hein ? » Léger sourire à destination de son interlocutrice, la bretteuse comme à son habitude fut d’une honnêteté sans faille : — Je m’en accommoderai. Ne te méprends pas Diane… je n’ai rien besoin de grandiloquent, je ne faisais que te taquiner un peu. Sans émotion dans la voix, sans variation dans le ton ; la sincérité en revanche, toujours exacerbée.
Elle l’accompagna à l’intérieur, se délecta de l’odeur du bois et ne fit plus aucun commentaire. Crowe en tant que nomade, n’avait jamais réellement été attaché au confort du logis. Elle avait vécu avec le strict minimum, car elle voyageait souvent, presque tout le temps. Et bien qu’elle apprenait à apprécier le bien-être inhérent à avoir son chez-soi… elle savait tout aussi bien y faire avec le rudimentaire.
La bretteuse imita alors celle qui l’accompagnait, prenant ses aises elle aussi. Retira son katana attaché à sa ceinture, ainsi que son haori noir aux motifs lépidoptères azurés. Elle en profita pour se détacher les cheveux. Elle posa son vêtement ainsi que sa barrette sur la table, mais garda son arme rangée dans son fourreau à la main. Sait-on jamais.
Quant à Diane, bien évidemment étant chez elle, elle prit ses aises. Le regard de la bretteuse quant à lui bifurqua sur la jeune femme et ses formes, apprécia la vue sans pour autant le montrer d’une manière ostentatoire, se contenta d’un petit commentaire discret :
— Quelqu’un fait pas mal d’exercice à ce que je vois. Sur ce point-là elles se ressemblaient un peu ; bien qu’il était difficile de trouver quelqu’un qui prenait autant soin de son corps comme la bretteuse. Logique, avec son katana c’était son outil de travail, impensable d’émousser sa lame comme ses muscles acérés.
Présentation succincte de sa salle de bain, Crowe de son côté ne fit qu’acquiescer à ses dires, cette fois elle garda son avis pour elle. Pénétra dans la pièce se déshabilla rapidement puis fit couler l’eau, ajustant la température jusqu’à la rendre parfaite. Elle ne prit même pas la peine de fermer la porte, n’avait de toute façon rien à cacher.
Cependant, même sans ressentir une quelconque méfiance à l’égard de Diane, elle garda son arme près d’elle, au cas où. Le corps finalement totalement immergé, la nuque se reposant contre le rebord, elle ferma les yeux et commença peu à peu à se détendre, si bien qu’elle finit par s’endormir.
Quant à la pauvre archère, elle allait attendre un petit moment avant de pouvoir se doucher.
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Jasper S. Lowell
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lurking in the woods ▬ feat diane. Lun 12 Avr - 22:43
Lurking in the woods
— Je marche beaucoup, je grimpe aux arbres aussi, je coupe du bois, je prépare les viandes, je porte des charges lourdes, j'imagine que ça compte comme de l’exercice, oui.
On ne voit aucun sous-entendu à ta remarquer, parce qu'après tout qu'est-ce que sont les sous-entendus quand on ne les comprend pas ? Oh, tu vas rapidement apprendre que la finesse du langage, on ne l'a pas. Notre intelligence est autre, notre savoir-faire est autre. Pas douée pour jouer aux échecs, très doués en revanche pour survivre seule, pour se satisfaire aussi.
On ouvre souvent notre porte, on ne sait plus depuis quand ça nous a pris. On l'a ouverte une première fois à Judy, depuis on l'a laissée ouverte. Si on y réfléchissait, on pourrait se dire qu'on comble l'absence de ceux qu'on n'a pas su retenir en donnant asile à ceux qui le demande. On te dirait qu'on comble nos manques avec les gens en donnant tout ce qu'on peut donner aux autres. Toujours désintéressée, quoi que pas tellement. On intériorise trop pour exalter comme exalte le commun des mortels.
Puis le temps passes Crowe. On se demande si tu ne t'es pas noyée entre temps. C'est que l'eau doit être froide maintenant. Ah, on n'a pas envie de devoir traîner ton corps dans les bois, c'est qu'on est un peu fatiguée tu vois. Alors on se glisse jusqu'à la salle de bain. Toque une première fois, comme on n'a pas de réponse on s'approche. Nue dans l'eau tu dors. On se dit que c'est affreusement dangereux. On voit ta lame du coin de l'œil et on se dit que c'est plus dangereux encore.
— L'eau est froide, tu veux attraper la crève ou quoi ?
lurking in the woods ▬ feat diane. Jeu 15 Avr - 0:50
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feat Diane ▬ press play ►
Encore une fois elle répondait, candide. Si bien que la traqueuse se demandait si elle jouait l’ingénue.
Sauf que non. Diane était désespérément sincère et semblait incapable de comprendre les allusions de la traqueuse. C’était à la fois navrant et amusant. Mais la leçon était retenue maintenant ; Crowe n’avait d’autre choix que de se montrer plus directe la prochaine fois.
Mais lorsqu’elle se glissa dans l’eau, le corps libéré du moindre tissu, elle se laissa aller, en oublia jusqu’au fait de réfléchir. Parfois elle avait besoin de ces moments la bretteuse. Elle avait besoin de détendre ses muscles très souvent sollicités. Elle avait besoin de se prélasser et d’en oublier jusqu’à la secte et ses péripéties.
Lorsqu’elle sombra dans le sommeil le plus complet, celui-ci fit sans rêve, sans cauchemar pour venir le perturber. Un calme plat, une accalmie qui pour une fois lui fut salvatrice. Et puis elle entendit ce bruit qui venait de loin. Un coup sur du bois peut-être ? Cela l’extirpa de son sommeil qui n’avait de toute façon, jamais été de plomb.
Pour autant elle garda les yeux fermés, pensant que si elle ignorait, elle le serait aussi. Diane n’avait vraisemblablement pas envie de jouer son jeu. Elle s’approcha, prétexta que l’eau avait refroidi. Crowe remarqua le regard sur ses formes, puis sa lame. Se demanda ce qu’elle préférait le plus entre les deux. Puis elle posa directement la question :
— Ta vue est satisfaite, mademoiselle ? Tu préfères jeter des œillades à mon katana ou tu préfères me regarder moi ? Rince-toi l’œil pendant que tu le peux encore… elle se leva alors, lentement, offrit à l’archère une vue des plus agréables. Presque sensuelle, la traqueuse s’extirpa alors de la baignoire avant d’aller saisir une serviette. Tu as raison, l’eau est froide. Elle frictionna alors énergiquement le tissu contre son épiderme, sécha son corps à l’huile de coude. Elle enroula ensuite le tissu autour de sa poitrine, se passa une main dans les cheveux… et s’amusa à une nouvelle insinuation en faisant semblant de frissonner : j’ai froid… Diane. Tu peux me réchauffer ?
Une fois encore, elle s’amusait ; encore à ses dépens. Bien sûr qu’elle pouvait être franche et directe. Mais elle s’était donné pour objectif de faire tourner en bourrique son hôtesse. Incorrigible.