il y a
la chaise
la table
ce côté de la grande table
devant l’entrée.
un côté dans l’ombre
il y a
les chaises
des miroirs au mur

il y a
une non-demeure
où les portes n’existent plus.
il faut à travers les vides
que le silence des objets
le silence des murs
communiquent

la non-demeure parle pour lui

il y a
de partout
les aiguilles et le sable qui se jouent

il y a
d’un coin du salon
loin
loin
de l’entrée

il y a
le tourne-disque
qui se joue

il y a
sur un mur de sa chambre
des traits de vie
d’absences
qui se jouent

susan
sortir du salon
sur la musique en cadence
passer la cuisine
longer la longue table et la chaise

susan
il faut aller ouvrir
car tu as frappé.

entre, que la poignée tirée dit.
mais susan le menton levé
scintillement des yeux dans la distance
l’horizon ; là-bas c’est la mer

susan

lucy t’es où

peut pas
mais vraiment pas
s’en empêcher.

bon retour
rebienvenue
lucy.