" Libraire " ; elle tient une petite échoppe devant chez elle, et tous les livres qu'elle y vend ou offre sont ceux qu'elle a écrit, sous le pseudonyme de Mrs G.
CARACTÈRE
Douce Belle.
Rires cristallins et timidité sans pareil.
Passion qui anime ton visage quand tes doigts effleurent les pages d'un livre, quand l'odeur des roses chatouille tes narines.
Amour de la simplicité, des levers à l'aube pour voir le soleil se lever, des boissons chaudes quand la nuit se rafraîchit.
Douce Belle.
Peut-être pas aussi innocente qu'elle n'y paraît, Mademoiselle Belle.
Derrière les sourires timides et embarrassés, derrière le regard un peu fuyant, Belle cache ses parts d'ombre si bien qu'elle a fini par totalement se convaincre qu'elles n'existaient pas. Belle s'est tant perdue qu'elle serait incapable de dire qui elle est, qu'elle se confond dans les masques qui lui tombent des doigts tant ils ont été nombreux. Tout chez elle n'est que mystère, de son obsession pour cet homme, "Papa", à ses pensées. Et si Belle n'aura que peu de difficultés à deviner ce qui se passe dans votre crâne, il est sans doute beaucoup moins aisé de deviner ce qui se passe dans le sien.
Belle se dit justicière de la vérité ; Belle se dit assassin de l'hypocrisie, destructrice d'apparences. Belle et ses yeux purs ne voient que ce qui est vrai, que ce qui authentique. On ne se cache pas de Belle, elle transperce les mensonges.
Mais Mademoiselle Belle, c'est étrange pourtant, tu ne connais rien à la vérité et à la pureté. La vérité ne t'a pas érigée en héroïne, et l'hypocrisie ne tremble pas en entendant ton nom. Elle te réconforte, elle te prend en ses bras et elle te berce, douce Belle. Ton refuge est là, dans les mensonges et les artifices, là où tu sauras te cacher du monde, là où tu n'auras
pas
à
t'affronter.
Mais Mademoiselle Belle, tu aimerais sans doute qu'on t'aide à laisser les masques, pas vrai ?
Est-ce qu'on t'aidera à quitter les fables qui peuplent ton esprit ?
Est-ce qu'on les laissera t'avaler toute entière, est-ce qu'on laissera Wonderland briser un peu plus ce qui restait de toi ?
Est-ce que
tu
laisseras les autres
briser les
masques
briser la
corde
autour de ton cou ?
Douce
Belle.
AVIS SUR LES BRAVE HEARTS Elle a du mal à voir une différence entre eux et les Dark Shadows. La seule chose qui les sépare est sans doute la légitimité qu'ont la chance d'avoir les Brave Hearts à travers la Reine de Coeur et son indéniable royauté.
AVIS SUR LES HOLY CROWNS Trop purs, trop parfaits, ça sonne faux. Pour autant, Belle n'a aucune raison de penser du mal d'eux, alors elle se contente simplement de douter de leur sincérité.
AVIS SUR LES MASTER PIECES Pas grand chose à penser d'eux finalement. Elle imagine que le groupe est trop hétéroclite pour avoir un avis à leur sujet.
AVIS SUR LES DARK SHADOWS Quelque chose l'appelle chez eux, mais elle n'arrive pas à mettre le doigt sur la voix qui l'attire. En attendant, elle préfère s'en tenir éloignée, plus effrayée par ce qu'elle pourrait trouver d'intéressant chez eux que par le danger qu'ils représentent.
En quelle année et où a t-il grandi ? Dans les années 1700, au coeur d'un petit village français
Un souvenir marquant de sa vie d’avant ? Son mariage, étonnamment. Belle n'avait pas choisi son époux, et Georges était un rustre que son père n'appréciait pas. Cependant, sa réputation au village était suffisante pour que Philippe, le père de Belle, accepte de lui donner la main de sa fille, espérant l'intégrer ainsi dans un village qui la repoussait, elle et son père. Quoique Georges était arrogant et très à l'opposé de ce que Belle recherchait chez un prince charmant, elle avait fini par trouver une certaine satisfaction dans son mariage, et repenser à la cérémonie lui arrachait discrètement des sourires.
Comment est-il mort ? Condamnée à mort par pendaison
Comment a-t-il réagi à son arrivée ? Belle ne s'est pas laissée aller à l'incompréhension puisqu'elle a vite compris qu'elle n'aurait pas de réponse. Elle s'est contentée de se fondre dans le décor comme elle pouvait, laissant au passage une place pour son père, qu'elle pense naïvement voir apparaître un jour à Wonderland.
Quelle est sa plus grande peur ? Ne jamais rencontrer Papa
Son objectif à Wonderland ? Raconter les histoires sur Papa au plus grand nombre, le faire reconnaître comme un inventeur accompli et un génie.SECRET INAVOUABLE Belle a assassiné une dizaine de villageois, selon les directives d’un homme qui affirmait pouvoir libérer son père, emprisonné injustement et risquant la peine de mort. C’est la version qu’elle a donné au village une fois qu’on l’a accusé, mais tout porte à croire que cet homme n’a en réalité jamais existé.
Il y avait cet homme à l’allure déroutante mais à qui on ne savait pas dire non
Il y avait cet homme qui savait tout de Belle et de ses malheurs, et qui la vit pleurer au bord de la fontaine
Il y avait cet homme que personne n’avait vu au village, semble-t-il, mais que Belle, elle, avait bien vu
Papa était dans une cellule, Belle clamait son innocence
De la fille d’un fou, on n’en pensait pas moins
Jolie fille ,un peu étrange ceci dit, on aurait pensé que Georges, son époux, aurait réussi à redorer son image, lui qui était si apprécié au village
Mais voilà, Belle s’était quand même agitée sur la grand-place quand on avait condamné son père
Jolie fille ,un peu étrange ceci dit, on aurait pensé qu’elle se serait fait toute petite, et pourtant.
Mais voilà, il y a eu cet homme et la liste de noms qu’il lui tendit alors qu’elle pleurait au bord de la fontaine
Sa promesse si douce, que Papa ne verrait ni la cellule, ni la potence, si Belle arrivait à rayer tous ces noms de la liste
Georges était chasseur, et des couteaux il en avait tant, qu’il ne remarqua jamais l’absence de l’un d’eux
Et il ne remarqua jamais non plus que les cadavres qu’on découvrait toutes les semaines quelque part dans le village
Etaient tous marqué de l’empreinte d’un couteau jadis accroché dans son salon
Il ne fit pas non plus le lien entre les roses laissées sur les torses sans vie
Et celles que sa Belle faisait pousser dans leur jardin
Peut-être remarqua-t-il enfin quand la lame s’enfonça dans son torse
Quand la rose fut taché de son sang.
Et enfin, les regards se tournèrent vers Belle
Enfin on remarqua la lame funeste manquante dans le salon de la Belle et de Georges
Enfin on remarqua les roses rouges arrachées dans le jardin de la Belle et de Georges.
Belle s’agita à nouveau sur la place, évoquant cet homme qu’elle avait vu à la fontaine
Et la liste qui lui avait laissé, qu’elle avait caché dans un de ses livres
De l’homme, on ne trouva jamais rien
Mais la liste, c’est vrai, elle était bien glissée entre les pages d’un livre
Des noms par dizaine, des noms de père, de frère, de fils, de voisin
Les traits qui les transperçaient ne les rendaient pas illisibles
Et on vit bien que les G étaient les mêmes que ceux annotés dans les livres de Belle
Que les spirales des O se retrouvaient dans les livres d’amour qu’elle commentait au bas d’une page.
Papa ne vit ni la cellule, ni la potence
Belle ne vit pas la cellule
La potence, en revanche.