[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Mer 3 Fév - 13:01
Those who get fooled
are partially at fault
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Elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle même. Crowe avait tendance à dire que ceux qui se faisaient manipuler étaient partiellement responsables. Que l’on soit innocent ou naïf ; un jour il faut tout remettre en question. La traqueuse pensait en être capable, elle pensait que ses déboires étaient derrière elle. Elle avait tort.
Le fait de réchapper à cet affrontement ne tint que du miracle. Purement et simplement. Sous quelle forme, elle hésitait encore. Un réflexe heureux, une hésitation de la part de celui qui était censé délivrer le coup fatal, toujours est-il qu’elle ne devait son salut qu’à un coup de chance. Ironique, elle qui se vantait d’avoir surpassé celui qui l’avait formé ; c’était lui qui avait pris le dessus sur elle au moment fatidique.
L’espace d’un instant, elle était redevenue la fillette fragile qu’il avait décidé de prendre sous son aile. Et il avait profité de ce court moment d’hésitation pour la blesser grièvement. Tout le reste ne fut que confusion. Si bien que pendant que la bretteuse était allongée dans son lit, souffrant le martyre, elle se demandait même comment elle était arrivée là.
Le flou de sa mémoire formait un brouillard opaque dans son esprit, l’empêchant d’accéder aux derniers souvenirs lui permettant de reconstituer le puzzle. Comment se faisait-il qu’elle était encore en vie, chez elle ? Elle avait beau chercher ; elle ne trouvait pas la réponse.
Lorsqu’elle se leva, non sans une extrême difficulté, elle dut s’appuyer sur le mur, puis ses meubles pour éviter de tomber ; ses jambes peinaient à supporter son poids. Cherchant à donner du sens à tout cela, elle s’observa dans la glace de sa salle de bain. Elle constata les bandages entourant sa poitrine, immaculés placés là pour la cacher sans doute.
Sur son flanc gauche, un bandage encrassé de carmin allant jusqu’à son nombril. Lorsqu’elle le toucha, elle réveilla alors la douleur latente de sa blessure. Serrant les dents, elle évita d’émettre le moindre son, comme si elle voulait la garder secrète. En se tournant, elle constata un autre bandage gorgé de sang lui aussi, long d’une probable vingtaine de centimètres, entre ses omoplates, dans le sens de la longueur.
Putain… mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Pourquoi je suis encore en vie ? Je ne comprends rien.
Curieuse et malgré la douleur, elle enleva avec précaution le bandage sur son flanc, constatant une entaille d’une dizaine de centimètres, suturée négligemment ; probablement son œuvre ? Mais qu’en était-il de sa blessure dans le dos ? En bougeant ses épaules, en focalisant ses sens, elle se rendit alors compte que le bandage entre ses omoplates couvrait lui aussi une entaille suturée ; mais bien plus proprement que l’autre.
Au-delà de sa peau découpée, elle constata également plusieurs côtes fêlées, ce qui expliquait probablement ses difficultés à respirer. Son visage était presque intact, si l’on excluait qu’il fût légèrement enflé, sans doute par les coups reçus.
Et une fois encore, elle peinait à se rappeler. Elle voyait le visage de son mentor, elle entendait les fracas d’une lame contre une autre. Et puis plus rien, si ce n’est la douleur et sa perte de connaissance.
Le corps encore fortement endolori, ses jambes tremblaient tellement qu’elle avait de plus en plus de mal à tenir debout : pas de doute, elle était épuisée. La meilleure des choses à faire fut de retourner s’allonger. C’est ce qu’elle tenta de faire. Mais ses jambes l’abandonnèrent soudainement à mi-chemin entre sa salle de bain et sa chambre.
Elle tendit son bras vers le meuble le plus proche d’elle, mais la distance était trop importante. Elle s’écroula dans un grand fracas et sentit les sutures de son entaille au flanc rompre, rouvrant une plaie presque béante.
— Putain !
Allongée sur le dos, Crowe sentit alors un tissu du bout de ses doigts. Dans un instinct de survie féroce, elle attrapa le tissu et l’appliqua sur sa plaie ouverte, espérant stopper l’hémorragie, la ralentissant certainement. Elle le sentait ; son corps refusait de bouger. Elle était exténuée. Alors, elle ferma les yeux, respira du mieux qu’elle le pouvait et essaya de rester consciente le plus longtemps possible. Pas question de crever maintenant.
Curieusement, elle ne ressentait aucune peur ni excitation. Comme si son esprit savait qu’elle allait y réchapper… même si elle devait souffrir le martyre.
Je suis trop fatiguée… je vais… dormir un peu…
N’ayant même plus la force de garder les yeux ouverts, ses paupières se fermèrent d’elle-même. Elle avait l’impression de flotter dans une eau glacée, frissonnait, toussait, manquait de s’étouffer, mais la douleur était là pour lui rappeler qu’elle était encore bien vivante.
Jusqu’à ce qu’elle ne ressentit plus aucune souffrance. Jusqu’à ce qu’elle ne ressentit plus rien. Harassée par la fatigue, elle sombra dans un abysse dans lequel il n’y semblait pas y avoir d’échappatoire. La conscience de la traqueuse s’éteignit petit à petit, jusqu’à ce qu’elle finisse par perdre connaissance.
Métier : Fabricante de Poudre & Poison - Mercenaire occasionnelle
Inventaire : Pomme empoisonnée, gateau mange moi
Pouvoir : Contrôle des Araignées - Métamorphose en Araignée
En couple avec : Crowe
Autre(s) compte(s) : Jamie H. - Charles K. - Esthef B. - Alec G - Uriel S.
dispo rp : Messages : 216Points de Bonheur : 659Avatar : Yennefer - The Witcher / Emeraude TobiasÂge d'apparence : 29 ansSigne Astro : La FauxRôle : L'Araignée Métier : Fabricante de Poudre & Poison - Mercenaire occasionnelleInventaire : Pomme empoisonnée, gateau mange moiPouvoir : Contrôle des Araignées - Métamorphose en AraignéeEn couple avec : CroweAutre(s) compte(s) : Jamie H. - Charles K. - Esthef B. - Alec G - Uriel S.
Darya Arachnea
Dark Shadows
[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Mer 3 Fév - 13:51
No More Forgiveness
Vipère dangereuse et Aliénée Même le diable ne saurait si frotter Dans son antre il n'est pas bon d'y entrer sauf si vous voulez de ses mains être tué
Jamais tu n’as couru aussi vite. Jamais ton cœur n’a semblé se noyer de cette façon là. Esprit embrumé par la vision du sang, ce sang prêt du forgeron que vous aviez aidé, t’as jamais été aussi rapide Darya, jamais aussi inquiète et perturbée, jamais aussi dévastée, alors tu ne sais même pas encore dans quel état elle est. Se ferme cette boule dans ta gorge, celle qui t’empêche de hurler, ne te remercierai jamais assez, d’avoir un jour laissé sur elle une araignée, pour savoir où elle habitait. Se perds ton souffle, brûle tes poumons alors qu’enfin tu y arrive, ne toque pas, entre sans demander, n’est plus capable de parler, alors que ton regard se perds, meurt en voyant sur le sol le sang éparpillé.
Elle ne pouvait pas être morte pas vrai.
Suit la trainée de sang laissé, ouvre doucement la porte, du bout des doigts comme si tu avais peur de ce que tu allais trouver. Ferme les yeux, pour les rouvrir juste après. Fais un pas. Laisse ton corps qui se paralyse, laisse ton souffle qui se coupe, poignard en plein cœur, le sang sur les draps, son corps allongés, les yeux fermés. Cette vision plus jamais elle ne te quitterai. Tu n’arrive plus à penser, même si tu savais que cela pouvait arriver, cela ne changeait rien au fait que même en y étant préparé, on est jamais prêt,
Avance à pas feutré, tes lèvres, tes doigts, tremblent Darya, incapable de les contrôler, les larmes venant embrumé ton regard ambré.
« Pitié. Ne m’abandonne pas s’il te plait»
Pitié, peu importe quel dieu répondrait, faites que son cœur continue de se battre. Tu promettrai l’impossible pourvu qu’elle vive. Lente et la descente de tes doigts froids sur son poignet, mords ta lèvre, ferme les yeux, jusqu’à finalement sentir le battement régulier. Chancèle tes jambes Darya, s’extirpe un soupir soulagé mais brisé. Reprends le peu d’esprit qu’il te reste, et viens examiner la plaie sur flanc ensanglanté. Sors de ton sac le nécessaire pour suturer, désinfecter, à force de torturer tu avais su, tu avais appris à rendre cela aussi parfait qu’une toile d’araignée, c’est à peine si une cicatrice resterait. Et Crowe toujours dormait, elle avait perdue tellement de sang.
« Tu finiras par me tuer »
Tremble ta voix dans un murmure, alors que doucement ton front vient au sien se coller, que ta main ensanglanté touche sa peau porcelaine. Cette femme va te bousiller araignée tu le sais. Puis lentement vient sans trop la bouger, changer les draps ensanglantés, lui donne des calmants pour l’aider à la douleur se calmer. Puis viens la colère Darya, celle de te venger, celle qui dévore le monstre en toi, fureur terrible entre tes iris.
« Crois moi qui ce soit ils vont payer. »
Qu’elle t’entende ou pas peu importait, c’était une promesse que tu lui faisait, tu ne ferais pas de quartier. Laisse tes lèvres doucement déposer un baiser sur les siennes, quitte doucement la pièce pour la laisser profiter un peu du sommeil qui lui ai octroyé. Trouve la salle de bain pour y faire tremper les draps de sang souillé, regarde ta robe elle-même tachée, elle était bonne à jeter, frotte frénétique avec de l'eau le tissu souillé sans réussir, puis s’effondre brutalement ton corps, ne reste que tes mains sur le lavabo. Fin de l’adrénaline. Tente de lentement respirer pour te calmer. T’en a même oublié la baignoire à cet instant Darya, tellement concentré sur celle qui ton cœur a volé.
Sors finalement de la pièce, découvre cet appartement que tu n’as jamais encore visité, n’ose au début rien toucher de plus que ce que tes mains ne sont permis d’attraper mais finit néanmoins par te faire violence pour préparer du thé, et une soupe chaude, l’esprit vidé, le cœur écartelé, laisse les odeurs emplir la maisonnée. Cela peut faire si mal d’aimer Darya.
Revient dans la chambre, attrape un tabouret, pour près d’elle t’installer, tu la veillerai, tu ferai tout ce qu’il faudrait, attrape de tes mains gelés sa main droite sur le lit posée, y colle ton front, ferme tes yeux, ne te concentre que sur les battements que tu perçois depuis le dos de sa main.
« Ne meurs pas s’il te plait. Je ferais tout, tout mais je t’en prie pitié. Je suis tellement désolée »
Ferme tes yeux douloureux quand ta voix vint à se briser, que les larmes semblent à nouveau vouloir te submerger.
« Je ne peux pas,… j’y arriverai pas sans toi. »
Parce qu’elle était devenue le centre névralgique de tes pensés. Et de ton cœur bousillé.
[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Mer 3 Fév - 17:26
Those who get fooled
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Le corps inerte, l’esprit divaguait. Nageait dans un océan la traqueuse, nageait à contre-courant de toutes ses forces. Impossible d’avancer, les vagues tempétueuses l’emportaient toujours plus loin. L’éloignant de sa destination, l’éloignant de son objectif final. Plus profond encore, dans l’abysse elle s’enfonçait. Le faible écho d’une voix vint à ses oreilles ; elle ne put l’identifier, mais elle lui était si familière… à qui appartenait-elle, pour qu’elle fasse autant vibrer son cœur ?
Tout au fond de l’abîme, elle était seule. Autour d’elle un brouillard opaque, qu’elle ne pouvait pas franchir. L’arme à la main, elle sentait un liquide perler sur sa peau. Son propre sang glissant le long de son bras jusqu’à son extrémité ; l’empêchant d’avoir une prise parfaite sur la poignée de katana, jusqu’à ce qu’il finisse par glisser de sa main. Sans son arme, elle se sentait perdue, presque nue.
Une silhouette lui apparut alors. Une ombre qu’elle était certaine de reconnaître, mais qu’elle ne pouvait pas interpeller. Muette, le son de sa voix avait disparu. L’ombre se jeta sur elle, voulait l’emporter avec elle. Crowe se débattit avec le peu de forces qu’il lui restait. Même sans son arme, elle griffait, mordait, comme un animal. Des mouvements désordonnés, désarticulés, elle contorsionnait son corps dans tous les sens pour échapper à cette ombre. Elle voulait hurler, mais ses cris restaient insonores.
Plus la force de lutter, elle se laissa aspirer. Spectatrice immobile, forcée de regarder ce qui se déroulait devant ses yeux. Elle se revoyait à plusieurs étapes cruciales de sa vie. Elle voyait Lilith lui sauver la vie, alors qu’elle était allongée là, contre un mur, ignoré de tous comme si elle n’existait pas, comme si elle était de toute façon déjà morte. Elle revoyait ses entrainements avec son mentor, ravagée de coups, corps brisé, mais volonté qui jamais ne faiblit.
Elle revoyait sa relation avec son premier amour : Esmée. Elle revoyait la trahison de cette vipère perfide et sentait de nouveau la rage bouillir en elle. Elle se voyait implorer son mentor à genoux de la tuer ; ne pouvant lever la main sur elle. Elle le voyait accepter à contrecœur ; manipulée comme une naïve fillette, incapable de déceler un mensonge alors qu’elle avait été entrainée à les exposer. Elle était certaine qu’il avait accompli cette tâche ; le fourbe. Jusqu’à ce qu’elle apprenne qu’elle était encore en vie et continuait ses immondes trafics.
C’est à ce moment qu’elle s’en rendit compte : le travail était inachevé. Deux personnes devaient payer pour ce qu’elles avaient fait.
Plus jamais, Crowe ne leur pardonnerait. Elle se l’était promis. Et quelle idiote elle faisait maintenant. Bernée encore une fois par la même personne, des années après. Empathie… compassion… Voilà ce qui l’avait menée là. Ferme là… je sais que j’ai eu tort. Je sais que j’aurais dû les tuer tous les deux de mes propres mains. J’aurais dû te laisser le champ libre, te laisser sortir de ta cage pour les pulvériser ! Je sais où elle est maintenant. Même si ça doit prendre des années… je l’éventrerai avec mon katana. Le pardon, c’est bon pour les faibles, on ne m’y reprendra pas. Je te laisserai les rennes, Crowe. La petite Moth est trop faible pour ça !
Crowe et Moth, la même personne, mais à des étapes différentes de sa vie. Moth obéissait aveuglément à son mentor, prêchait sa bonne parole comme un apôtre. Crowe elle, s’était émancipée de lui, était devenu le monstre. Mais au fond, elle le savait pertinemment. Il n’y avait point de double identité, juste une personne qui vivait avec un monstre en elle ; faisait partie intégrante d’elle. Elle n’en avait jamais eu peur, mais maintenant… l’accueillait à bras ouverts.
L’esprit divagua encore… jusqu’à ce son corps commence enfin à répondre. Elle avait chaud et froid en même temps. Elle sentait quelque chose sur sa main, la chaleur émanait de cet endroit. Elle entendit un hurlement soudain ; sa propre voix, dissonante, l’implorait de se réveiller.
Les sens de nouveau en alerte, elle entendit alors une autre voix. Pas la sienne, mais elle la reconnaissait. Lilith ? Darya ? Darya.
« Ne meurs pas. » Elle n’en avait pas l’intention. Une fois encore : le travail était inachevé.
Ouvrit les yeux, lentement. Lumière aveuglante, sa vue mit quelques secondes à s’ajuster. Mais au final, elle préféra les fermer de nouveau, lui permettant d’économiser un peu d’énergie. Le son de sa voix se fit enfin entendre :
─ T-tu n’as pas s-su résister hein ? Premiers mots difficilement prononcés, les prochains furent plus clairs : j’imagine… que je dois mon salut à l’une de tes filles ? Dans un petit rire rendu douloureux par ses côtes fragilisées, elle toussa en poussant un juron. Une fois sa respiration calmée, elle reprit : ne pleure pas, je serai sur pieds d’ici quelques jours. Deux cicatrices de plus à ma collection.
Elle n’aurait pas dû rire, mais elle ne put se retenir, subissant une nouvelle vive douleur. Mais elle était reconnaissante. La souffrance était la preuve qu’elle vivait encore. On ne se débarrasse pas d’elle aussi facilement.
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Darya Arachnea
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[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Mer 3 Fév - 18:19
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Vipère dangereuse et Aliénée Même le diable ne saurait si frotter Dans son antre il n'est pas bon d'y entrer sauf si vous voulez de ses mains être tué
Et c’était comme avoir ton cœur au creux de ta gorge, bloque ta respiration, bloque ta voix dans ta gorge, alors que ton visage, ton regard vif s’est relevé sur elle dès qu’elle a commencé à parler, visage fendu, brisé décomposé par un mélange de douleur et de soulagement, serre un peu plus tes doigts sur sa main, comme si tu rêvais, brûle tes yeux rougit par les larmes qui essayent férocement de ne pas perler, tremble tes lèvres qui se retiennent d’hurler, t’arrive pas à lui répondre Darya, t’as tout simplement plus de voix.
« Qu’est ce qui s’est passé. »
Brule, se bouscule les question dans ton esprit torturé, transparait la panique dans ta voix, ébranlé est ton intonation. Alors que tes iris refusent simplement de lâcher son visage des yeux, toujours emprise dans cette torpeur, cette peur terrible. T’aurais pu la perdre ce soir, t’aurais pu ne jamais le savoir, ne l’apprendre que des jours plus tard. Elle serait partie, aurait disparue de ta vie sans que jamais tu n’es la chance de lui dire au revoir, sans que tu ne puisse ne serait-ce qu’essayé de la sauver.
« Je pensais, je pensais jamais en avoir besoin, mais j’étais …J’étais… »
Revient le flash de la mare de sang, non loin de la forge, te paralyse, te terrorise, te brise. Encore une fois. Visible dans ton regard, possible à sentir dans les battement décousue de ton cœur, dans le tremblement vivace de tes mains frêles, t’as jamais plus été plus fragile qu’à ce moment là.
« Y’avait ton sang partout, alors j’ai couru, aussi vite que je pouvais, je… et je… je t’ai trouvé. »
Ta voix qui vient à nouveau se trouver. Une image qui plus jamais ne te quitterait, cette vision d’elle ensanglantée les yeux fermés dans ce lit. Tu l’avais pendant un instant cru mort Darya, et à chaque fois que tu fermais les yeux, c’était tout ce que tu voyais. Son corps allongé. Et la terreur venant tordre toute les paroi de ton estomac. Terreur, qui devient colère, parce que t’as eu peur Darya. Si peur. Et que ton cœur, ton corps ne sait pas géré ça.
« T’imagine seulement une seconde ce qui se serait passé, si j’avais pas fait ça ? Si j’avais pas été à Neverland ? Ca ne t’ai même pas venu à l’idée, de venir chez moi, de m’appeler je ne sais pas T’aurais pu mourir là et j’en aurai rien su. Tu me fais si peu confiance que ça pour pas me prévenir quand t’es au bord de la mort ?»
Roule les larmes désormais, ton ton est monté mais même si on pourrait s’y tromper c’est la peur qui s’exprime, qui ronge, détruit les dernières barrières de ta lucidité, de ta sanité. Mords à nouveau ta lèvre avec violence, laisse une goutte de sang perler tant la morsure est empreint de hargne, tu ne ressens plus la douleur plus rien, halète presque, ne te stoppe que lorsqu’elle vient à te demander de ne pas pleurer.
Détourne le regard, relache sa main, essuie du revers ta robe tachée de sang les larmes rapidement. Murmure entre tes lèvres.
« Mais qu’est ce qui cloche chez moi. »
Inspire doucement, te redresse, te relève, glisse tes doigts froids sur son front pour être sur qu’elle n’a pas de fièvre.
« Je vais te chercher de quoi boire et manger. Tu as perdu beaucoup de sang, il ne faut pas que tu reste à vide. »
Quitte la pièce, avance jusqu’à la cuisine, ferme la porte avant de te laisser contre elle tomber, glisse ton corps, pour ne te laisser qu’assise en boule à son encontre, juste le temps de respirer de te calmer, parce que tu t’en veux Darya, t’en veux de t’être emporté alors qu’elle est blessée. C’était stupide Darya, stupide.
Réchauffe la soupe déposée dans un bol, glisse un tasse de thé chaud, et un grand verre d’eau fraiche, installe minutieusement le tout sur un plateau trouvé, vient lui apporter le tout dans la chambre.
« Est-ce que tu veux boire ? ou manger ? »
Sourire douloureux mais sincère. Tremble toujours tes mains, alors que ton cœur tente de tout étouffer avec violence dans une boite.
« Ne bouge pas trop, j’ai refais la suture sur ton flanc, mais je peux rien faire pour les côtes… Il faudrait surement appeler quelqu’un pour être sur que ce n’est pas trop le désastre.. »
Inspire doucement.
« Ne refais jamais ça s’il te plait »
Paroles brisées, elle ne pourra jamais te promettre ça tu le sais, mais ça t’empêche pas d’avoir besoin de les prononcer.
[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Mer 3 Fév - 20:45
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Repousser les limites de la captation sensorielle était une arme à double tranchant. Bien sûr, la traqueuse en usant de son don, pouvait recueillir un nombre ahurissant d’informations, de stimuli. Au départ, en contrôler le flux était un véritable calvaire. Submergée par un flot incessant, de nombreuses fois elle crut se noyer dedans. Avec le temps, tout devint plus précis. Son contrôlé auparavant émoussé, s’aiguisa au fur et à mesure que le temps passa. Aujourd’hui, elle en était arrivée à un stade où elle repoussait les limites de son don, essayant de comprendre jusqu’où elle pouvait aller.
Mais il y avait le revers de la médaille. Crowe avait toujours ressenti de l’empathie pour les autres, de la compassion à l’égard de certains parfois. Beaucoup voyaient cela comme une faiblesse chez elle, elle considérait cela comme sa plus grande force. Le plus grand rempart à son monstre. Mais ce n’était pas que ça. C’était aussi une manière de rendre ce que l’univers avait bien voulu lui offrir : la vie. Enfant, elle aurait pu mourir sans que personne ne se soucie d’elle. Mais Lilith est arrivée ; défiant son destin tragique, la secourant d’une mort certaine.
Et jamais la bretteuse n’avait oublié cela. Jamais elle n’avait oublié qu’un simple acte de compassion de la part d’une personne qu’elle ne connaissait pas, l’avait sauvé. Depuis elle-même ressentait parfois la même chose pour les âmes brisées. Elle n’avait aucune pitié pour ceux qu’elle jugeait indignes de sa clémence. Et même son empathie, conséquence directe de son acuité sensorielle, avait ses limites.
Mais là. Elle ne pouvait l’ignorer ; certainement pas chez elle. Pas chez la dame aux araignées. Elle ne pouvait ignorer ce que la moindre parcelle de son corps hurlait. Un bouillon presque indigeste d’émotions d’une intensité rare… de l’inédit à observer pour la traqueuse. Les yeux clos, les sens focalisés sur son amante, elle ressentait sa douleur puis son soulagement. Sa colère, qu’elle matérialisa en rejetant quasiment la faute sur l’épéiste ; sans trop qu’elle ne comprenne pourquoi.
Agacée, sans même prendre la peine de répondre aux premières interrogations de la dame aux araignées, elle reprit la parole. Et bien qu’elle s’efforçait de ne laisser transparaître aucune émotion, elle peinait à cacher sa contrariété :
— Je ne suis pas une demoiselle en détresse que tu dois sauver au moindre danger Darya. Je te l’ai déjà dit. Je suis une grande fille, je peux me débrouiller toute seule. Pas très habile de dire ça vu son état, mais sa fierté l’empêchait tout bonnement de tenir un autre discours : ce n’est pas une question de confiance en toi ou pas. J’ai très bien survécu jusqu’à présent sans systématiquement quémander de l’aide à mes proches, je ne vais pas m’arrêter maintenant. Et elle conclut sèchement : tu sais à qui tu parles ? Je suis un membre de la brigade, pas une fillette.
Injuste, ingrate ; mais honnête. Crowe avait suffisamment été aidée dans sa vie pour qu’elle n’ait besoin d’aller quérir de l’assistance à la moindre occasion. Et bien que c’était rare de faire étalage de sa fierté, elle le faisait sans doute au pire des moments. Ignorant presque les cris du cœur de son amante ; ce n’était pas le meilleur des moments pour faire la sourde oreille.
Lorsque Darya quitta la pièce, prétextant que Crowe devait se nourrir pour reprendre un peu de forces, la bretteuse ne fit aucun commentaire. Les yeux clos, elle essaya de se redresser en utilisant la force de ses jambes pour hisser le haut de son corps à la verticale, utilisant le mur de sa chambre pour reposer son dos contre lui.
Et bien que son corps hurlait de douleur, une fois encore, elle fit la sourde oreille. Focalisa ses sens sur ce que faisait Darya pour ne pas écouter ce que ses côtes endolories criaient au moindre effort qu’elle faisait. Sa fierté qui parlait pour elle.
Darya revint rapidement dans la pièce, constata qu’elle forçait peut-être un peu trop et lui conseilla d’éviter d’aggraver la situation en bougeant trop. Dans un remerciement à peine audible, la brune aux reflets indigo reniflait avec insistance, l’odeur de la bonne pitance que son amante avait préparée pour elle.
Et puis les mots de trop. « Ne refais jamais ça »
— Jamais quoi ? Hein ? Ne jamais me blesser à nouveau ? Et tu me conseilles quoi au juste ? Tu crois que du jour au lendemain je vais me contenter d’une existence sans le frisson de la mort qui respire dans ma nuque ? Je n’y peux rien si ma plus grande peur est aussi ce qui m’excite le plus Darya. Je crois avoir été claire avec toi non ? Il y aura d’autres jours comme ça. Il y aura d’autres cicatrices, d’autres effusions de sang. D’autres jours où je repeindrai le sol de ce qui coule dans mes veines. Le ton ne montait pas ; la voix était calme, posée, mais même le plus grand des imbéciles pouvait déduire que la bretteuse n’appréciait pas du tout d’être maternée ainsi. Mais fort heureusement, elle n’était pas non plus totalement hermétique à ce que son amante faisait pour elle. Elle conclut donc sa tirade ainsi : ça sent bon. J’ai jamais été douée pour cuisiner.
L’art de remercier sans le dire. Même vexée, Crowe pouvait parfois être reconnaissante. Peu à peu, elle reprenait son état normal. Peu à peu, son empathie prenait le dessus sur sa fierté. Elle rassura alors Darya du mieux qu’elle le put à cet instant :
— Je ne vais pas mourir Darya. Je vais continuer à avancer… et je vais les exterminer tous les deux.
Cela pouvait prendre des mois, des années, des décennies, elle le fera. Et peut-être qu’enfin, elle pourra s’offrir cœur et âme à la secte… mais surtout à elle. Et elle méritait bien ça.
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Darya Arachnea
Dark Shadows
[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Mer 3 Fév - 21:42
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Vipère dangereuse et Aliénée Même le diable ne saurait si frotter Dans son antre il n'est pas bon d'y entrer sauf si vous voulez de ses mains être tué
Brûle ton âme Darya, es blessée des mots qui telles lames acérées viennent se planter les uns après les autres, des mots empreints d’une vérité que tu connais, tu le sais, bien sur que tu le sais, même en sortant tes mots tu le savais, mais t’avais eu bien de l’ouvrir, besoin d’expulser, il aurait surement été moins douloureux de la fermer et dans le premier mur venu frapper.
« Ce n’est pas … »
Pas ce que tu voulais dire par là, pas ce que tu insinuais, mais trop tard le mal est fait.
Et quand les mots pour la deuxième fois, pour la deuxième rafle viennent te submerger, fonce sur toi de leur vérité que déjà tu connais, t’as cette petit voix dans ta tête qui te répète que t’aurais mieux fait de taire. Regrette d’avoir été transparente à cet instant, regrette Darya d’avoir osé ses mots les partager. Ne réponds pas, ferme tes yeux ambré, dans un refus d’imaginer, son corps baignant dans un sang qui n’est autre que le sien, alors que l’image est déjà parfaitement dans ton esprit prête pour à jamais te hanter. Yeux toujours clos tu contiens pas l’envie de rétorquer.
« Je ne parlais pas de ton besoin irrépressible de te mettre en danger, ça merci je suis bien consciente que ça ne risque pas de bouger. Tu te rappelle que tu as là la nenette qui teste ses poisons mortels sur elle-même ? Et même si je n’ai pas hâte de ravoir l’image que j’ai eu en arrivant aujourd’hui, je ne suis pas stupide ou dupe sur le fait que ça va arriver. Encore et Encore. Je parlais de me laisser deviner que oui tu peux mourir chez toi, sans que jamais je ne sois inquiété. Sans que j’ai la possibilité…d’une dernière fois te parler. Mais laisse tomber. J’ai compris le message. Je le savais déjà de toute manière. »
Mords ta lèvre, pour te forcer à te taire. C’était assez. Tu tendais le baton pour te faire battre Darya. Comme si tu lui tendais l’épée pour que sa souffrance, elle te la transmette par ses mots.
« La prochaine fois, t’en fais pas je la fermerai. »
Referme les portes hermétiques. Refuse d’ouvrir les yeux, mots lâchés, tu ne veux pas en entendre plus, tu ne veux pas avoir toutes ses pensées, toutes ces images d’elle où la mort vient te l’arracher. Tu veux qu’elle arrête d’en parler, car même si c’est la vérité, ton cœur instable ne peut le supporter. N’a pas demandé à ce que cette possibilité ne vienne plus durement ton coeur être tourmenté, angoissé. Tu perdais pied. Mais t’étais seule fautive de ce chaos, de cet éclat tendu, simplement parce que tu es terrifié. Ne sais pas gérer l’impulsivité, le flot de pensée.
Viens d’une main contrôlée lui tendre le bol de soupe, après une vérification silencieuse et discrète qu’elle n’allait pas se bruler, replace les coussins en silence.
« Pour tes cotes. »
Ne te sens plus la force d’aligner trop de mots, mentalement tourmenté, mots mlaheureux, mots acérés. Finit par venir tirer le tabouret, le glisse jusqu’au mur le plus prêt pour t’asseoir et t’adosser, les mains, la robe toujours de son sang taché. Hoche doucement la tête quand elle continue. Laisse ton regard se perdre sur sol de la chambrée, comme à la recherche de quelques chose, à laquelle t’accrocher pour te calmer, te contrôler.
« Je suis désolée. »
De ton impulsivité, de la peur qui t’a dévorée, de la perdre, de la colère que ça a créer, elle était blessé et toi t’avais agi comme la dernière des idiotes. Voilà ce qu’il en était.
« Est-ce que tu veux autre chose ? Je dis pas ça pour te materner…ou parce que je doute de tes capacités, ou que j’ai oublié qui tu es ou…enfin…je veux juste pas ruiner les sutures que j’ai fait elles sont encore fraiches… »
Pince tes lèvres, la regarde depuis là où tu es, la tempête en ton âme semblant enfin vouloir se calmer. Te ramenant doucement mais surement à ta douceur, ton calme, ton contrôle habituel.
Tu as eu peur Darya. Tellement peur. Pour la première fois, depuis une éternité.
[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Mer 3 Fév - 22:57
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Les mots avaient été durs, mais justes malgré tout. Même si cela ressemblait à une mise au point désagréable plus qu’autre chose, Darya devait prendre conscience de la personne à qui elle parlait. Crowe ne demandait pas à être protégée ni maternée. Elle ne demandait aucun traitement de faveur et certainement pas de la pitié. Pour autant, la dame aux araignées avait probablement raison sur un point ; mais il était dans la nature de l’épéiste que d’être volage.
C’était une nomade qui n’avait que très peu d’attaches. Comment pouvait-on lui en vouloir ? Bien qu’elle ait une part de responsabilité sur ce qui lui était arrivé, elle avait été trahie par son mentor ainsi que la femme dont elle était tombée éperdument amoureuse. Certes, elle n’était pas la seule dans son cas : victime de perfidie. Elle avait bien conscience que son histoire n’avait pas été la seule à être tragique. Son amante aussi avait vécu son lot de tragédie.
Crowe et Darya étaient deux âmes brisées qui tentaient de se reconstruire par tous les moyens possibles. Des âmes comme ça, Wonderland en était peuplé. La souffrance ne leur appartenait pas, c’était une notion connue de beaucoup, peut-être tous.
Les émotions étaient universelles. Elles ne frappaient pas que le papillon et l’araignée. Tout le monde ressentait quelque chose à des degrés différents. Crowe arrivait à gérer les siennes, son empathie devait lui permettre d’appréhender celles de son interlocutrice ; mais elle avait peut-être sous-estimé l’ampleur de ses sentiments à son égard. La brune aux reflets indigo avait en face d’elle quelqu’un qui l’aimait.
Et cet amour-là lui faisait peur. Parce qu’il ressemblait au sien envers Esmée. Et cet amour-là lui avait brisé le cœur, car il n’était pas réciproque ; et qu’elle s’était faite manipulée comme une jouvencelle.
Darya était sincère. Mortellement sincère. Darya était prête à tuer pour Crowe, à mourir pour elle. Même fâchée contre elle ; elle était toujours là pour elle. Pour s’occuper d’elle, la dorloter. La bretteuse avait probablement tout compris de travers.
Le bol de soupe dans sa main, les coussins remis en place pour soulager ses côtes meurtries ; Darya vint s’installer ensuite non loin de son amante tout en s’adossant contre le mur. Lorsqu’elle lui demanda ce qu’elle voulait, Crowe répondit alors dans la fraction de seconde qui suivit :
— Ne t’excuse pas. Ne t’excuse jamais de t’inquiéter pour moi. Dit-elle en s’abreuvant doucement, tout en soufflant sur le liquide pour le refroidir petit à petit à chaque petite lampée. Et pendant qu’elle continuait à boire, elle reprit : je comprends. Je… je n’ai peut-être pas réalisé à quel point je comptais pour toi. Inconsciemment, je ne le voulais sans doute pas. Ce que tu ressens pour moi ressemble à ce que je ressentais pour une autre auparavant. Du moins… ce que je pensais ressentir pour elle. J’ai été aveuglé par mes sentiments pour elle… et elle en a profité pour se jouer de moi.
Et c’était de sa faute. Comme elle le disait : ceux qui se font avoir sont partiellement à blâmer. Ceux qui ne sont pas méfiants, qui ne font pas confiance à leur instinct quand celui-ci hurle de fuir à toutes jambes… ceux-là ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.
— Viens t’asseoir à côté de moi. Intima-t-elle d’une douce voix de velours. Un ordre qui n’était rien d’autre q’une supplique. Mieux que quiconque, lorsque Crowe s’exprimait, Darya savait lire entre les lignes. Et lorsqu’enfin elles furent toutes les deux, côtes à côtes fêlées, Crowe posa sa tête sur son épaule comme si elle ne supportait plus son poids. Ses pensées, trop lourdes à porter dans sa tête ; elle préféra lâcher du lest en continuant de les évacuer : j’ai… j’ai des sentiments aussi pour toi. Libérée d’un fardeau, la bretteuse se sentait soudainement plus légère. C’est juste que… la dernière fois que… voix tremblante, hésitante, comme si les mots ne voulaient pas s’échapper, elle usa du peu de force qu’elle avait à cet instant pour continuer : je veux pas tout gâcher. L’amour… c’est aussi salvateur que destructeur. L’amour est l’essence du feu de la haine. La moindre étincelle et elle peut s’enflammer. Ces flammes-là m’ont presque brûlées vives. À vrai dire, elles continuent de me grignoter petit à petit.
Et elle ne connaissait que deux façons de les éteindre : la vengeance ou le pardon. Mais elle n’en envisageait qu’une.
— Et j’ai beau être ancrée dans le présent, comme je le dis toujours. Je veux qu’ils disparaissent de mon monde, qu’ils disparaissent de mon présent. Pour toujours. Je veux t’aimer, Darya. Je veux que tu aies l’amour que tu mérites. Et tandis que les larmes perlaient le long de ses joues, submergée par une douleur qu’elle expérimentait pour la première fois, elle conclut : et je ne sais pas si je peux te l’offrir.
Métier : Fabricante de Poudre & Poison - Mercenaire occasionnelle
Inventaire : Pomme empoisonnée, gateau mange moi
Pouvoir : Contrôle des Araignées - Métamorphose en Araignée
En couple avec : Crowe
Autre(s) compte(s) : Jamie H. - Charles K. - Esthef B. - Alec G - Uriel S.
dispo rp : Messages : 216Points de Bonheur : 659Avatar : Yennefer - The Witcher / Emeraude TobiasÂge d'apparence : 29 ansSigne Astro : La FauxRôle : L'Araignée Métier : Fabricante de Poudre & Poison - Mercenaire occasionnelleInventaire : Pomme empoisonnée, gateau mange moiPouvoir : Contrôle des Araignées - Métamorphose en AraignéeEn couple avec : CroweAutre(s) compte(s) : Jamie H. - Charles K. - Esthef B. - Alec G - Uriel S.
Darya Arachnea
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[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Mer 3 Fév - 23:45
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Vipère dangereuse et Aliénée Même le diable ne saurait si frotter Dans son antre il n'est pas bon d'y entrer sauf si vous voulez de ses mains être tué
Ecoute Darya silencieuse, touchée par les mots qui doucement vers toi viennent à voyager, comprends, entends, tel cadeau fait à ton âme, pour mieux la sienne entendre, tel murmure inaudible, oui elle l’avait déjà évoqué mais tu n’avais jamais jusqu’à maintenant compris à quel point cette femme, cette autre l’avait bousillée, monstre au courbe de femme, avait cassé quelque chose en ton amante. Et depuis elle se méfiait. Est-ce que pour ça tu lui en voulais ? Pas du tout. Tes sentiments, pour elle. Il ravage tout, alors tu n’oserai imaginer ce que cla donnerai si de toi elle venait à se jouer, si elle de ses mains venaient à t’achever, mensonge éhonté, tu ne sais pas comment tu réagirai. Qu’est ce que ça te ferait.
Ne lui refuse pas sa demande, ressent le besoin, l’empressement, supplique à son cœur blessé, retire tes talons d’un geste et viens dans le lit te glisser, au plus proche de son corps vient te poser, précautionneuse de ne pas plus de douleur lui infliger. Viens doucement, laisse se perdre tes doigts dans sa chevelure, réconfortant passage, alors que ton être n’est plus que chaleur et douceur à son égard, la laisse parler.
Empli ton cœur d’une vague d’un amour particulier quand ses sentiments à ton égard elle vient à te répéter. Comprends aussi les mots qui viennent après, la peur, l’angoisse, la douleur passée. C’était une première fois pour toi Darya, mais Crow elle n’en ai pas à son coup d’essai, et son corps, son âme son cœur ont déjà avec fracas essuyé cette bataille.
Ses larmes viennent à attirer les tiennes, tiennes qui ne coulent pas, bouge lentement ton corps, laisse ton visage face au sien lui faire face, parce que tu as compris enfin compris Darya, glisse tes mains autour de son visage, efface du pouce les larmes.
« Je ne peux pas imaginer à quel point elle t’a blessé, à quel point elle a pu t’entailler, écorcher ton âme. »
Douceur dans ta voix, sincérité dans tes mots. En plein cœur elle vient de te toucher.
« Je ne te demanderai jamais de m’aimer, jamais de me donner plus que ce que tu peux, que tu veux. Tu seras toujours libre de ça, toujours libre de tout. Je n’ai rien à mériter, rien à exiger, ce que tu me donnes c’est déjà plus que jamais on ne m’a donné. »
Sourire doux sur tes lèvres violacées. Sourire douloureux.
« Tu peux me briser Crowe, tu peux détruire toute parcelle qu’il me reste. Tu peux me manipuler, ne jamais m’aimer, ça ne changera jamais le fait que toujours je resterai à tes cotés. »
Sincérité. Terrible exacerbé.
« On l’aura. On les aura, afin que plus jamais tes larmes ne viennent à couler. Plus jamais, plus jamais, je réduirai en cendres tout ce qui pourrait ou a pu te blesser. »
Caresse doucement son visage, dépose quelques baisers, sur ses joues, son front, son nez.
« Je n’ai jamais aimé. Avant toi. Et si tel est le cas, je ne m’en souviens pas. Ma première vie s’efface, et je ne veux pas avoir de regret dans celle-là. Alors même si je fonce dans le mur tout droit. Même si jamais tu ne m’aimera, même si jamais je n’y ai droit. Même si tu me déttruit. Aujourd’hui, comme demain, toujours tu seras, l’éclat de tout ce qui me maintient en vie et que jamais je ne pourrais regretter. »
Brise moi. Détruis moi. Peu importe.
« Si un jour l’amour que j’ai pour toi, devient nocif pour toi, tue moi. »
Dépose tes lèvres sur les siennes, baiser passionnée, dévorant, comme si c’était le dernier, comme si tu essayais d’effacer Darya, effacer la douleur, les plaies, les larmes et tout ce que cette femme lui a fait. Tu l’aurait. Cette femme. Et par Alastor que tu la tuerai. Dans le sang et la rage.
[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Jeu 4 Fév - 19:54
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Un saut dans l’inconnu. Voilà ce que la déclaration de la brune aux reflets indigo était, ni plus ni moins. À la fois forte et vulnérable, Darya découvrait avec le temps toutes ses facettes. Le monstre, la femme ; elle aimait les deux. Elle n’était pas terrifiée par la noirceur de son amante et ne l’utilisait pas pour ses propres intérêts non plus, pas comme ceux qui l’avaient trahi auparavant.
L’araignée auprès du papillon. Elle était collée à la bretteuse et faisait de son mieux pour éviter de lui faire le moindre mal. Bien que Crowe appréciait l’intention, ces petits gestes-là lui rappelaient ô combien elle n’avait pas été habituée à la tendresse. Si l’on excluait Lilith. C’était inhabituel, mais particulièrement agréable.
Essuya d’un geste de son pouce, les rares larmes perlant le long des joues de la bretteuse. Crowe avait toujours retenu son chagrin, ses sanglots. Elle avait été habituée à la souffrance ; habituée à être rouée de coups, habituée à les rendre. Si bien que la douleur était devenue une amie, lui rappelant que sans elle… la traqueuse n’existerait pas.
Les os fêlés, brisés. La peau écorchée, entaillée. Les bleus, les hématomes. Tout ça, c’était une habitude.
Le corps jonché de cicatrices de ses affrontements, Crowe les voyait comme des trophées. Une preuve de plus qu’elle était bien vivante et que personne n’avait réussi à la tuer pour le moment. Et ce frisson, ce bref instant où la mort lui souffle dans la nuque et qu’elle doit se battre comme un fauve pour y échapper ; c’était la récompense ultime.
Et Darya n’avait d’autres choix que de l’accepter. Cela prendrait certainement du temps, mais elle devra se rendre à l’évidence : la mort était l’amante qui lui procurait la sensation la plus intense. Lorsqu’elle dansait avec elle, malgré sa peur, c’était à ce moment-là qu’elle était heureuse. En tout cas, c’est ce qu’elle croyait dur comme fer jusqu’à maintenant.
Aujourd’hui elle découvrait que le temps passé avec la dame aux araignées était tout aussi enivrant. Différent, mais parfois tout aussi intense, si ce n’est plus. Et tandis qu’elle s’exprimait à son tour, Crowe elle, se fiait à ses sens pour trier le vrai du faux.
Mais voilà, il n’y avait rien de faux chez Darya. Elle s’exprimait dans une sincérité presque terrifiante. Darya avait Crowe dans la peau.
Tellement qu’elle était prête à tout pour elle ; elle la suivra jusqu’aux enfers s’il le faut. L’ampleur de ces sentiments était aussi enivrante que terrifiante. La bretteuse en était heureuse, chamboulée, mais heureuse. Lorsque ses lèvres vinrent une nouvelle fois rencontrer celle de la bretteuse ; celle-ci sentit soudainement son corps se réchauffer.
Quelque chose interpella soudainement l’épéiste. Une déclaration en particulier sur laquelle elle s’interrogeait. Voulant cependant changer un peu d’atmosphère, elle déclara :
─ Ce que tu ressens pour moi ne m’étouffe pas Darya. J’ai peut-être du mal à le digérer aussi bien que je l’aimerais. Mais ça me fait plaisir. Je ne suis pas habituée à une telle sincérité. Dans un sens, c’est presque effrayant. Un rire de plus, une douleur de plus dans les côtes et elle reprit : mais je ne me vois pas tuer un si joli brin de femme. Quel gâchis.
Et puis, elle rebondit enfin sur ce qui la taraudait depuis que son amante s’était exprimée à ce sujet, malgré une hésitation dans la voix, elle demanda :
─ Tu es en train de perdre tes souvenirs ? Le moment est peut-être mal choisi, mais… tu veux en parler ?
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[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Ven 5 Fév - 0:58
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Laisse sa douceur, ses mots si doux venir t’envelopper, comprends, ne parvient pas toi-même à gérer, à comprendre à analyser toute la force des sentiments que tu lui port. Comme si ça venait tout balayer, comme si c’était la seule vérité qui eut vraiment compté. Comme si c’était la force immuable de la destinée qui dans ses bras t’avait guidé, te laissant choir, te laissant noyé dans ce flot immense qu’est le sentiment que tu refuse de prononcer, celui qui te fait perdre pied, celui d’aimer. Aimer. A perdre tout ton reste de raison et de lucidité.
Ne peut cependant te retenir de rire, quand elle vient à retorquer, efface, balaie toutes les inquiétudes passé, calme ton être déchiré, mêle les douceurs de vos éclats de rire, telle mélodie, telle symbiose parfaitement orchestré. S’inquiète de la douleur qui a surement dû la traverser, sur son front un baiser tu viens déposer.
« Evitons de te faire rire, tu vas être encore plus cassé. Je te veux dans deux jours sur pied comme tu me l’a annoncé. »
Sourire doux, amusé sur tes lèvres pourpre araignée alors qu’elle rebondit sur un sujet. Un sujet épineux, et qui n’a de cesse de revenir te hanter, de t’angoisser, de t’emprisonner dans le méandres de tes pensées. N’ose pas ton corps bouger, dérive ton regard, glisse tes doigts pour sa jambe effleurer, avec douceur, sensualité comme il t’était nécessaire de quelque chose d’agréable te raccrocher. Moue sur tes lèvres pincé, alors que glisse sur elle à nouveau tes iris ambré.
« Ce n’est pas vraiment nouveau pour tout avouer… C’était plus facile de renié ce qu’il se passait. »
Tu ne peux rien en contrôler, c’est plus fort, c’est capable de t’emporter sans qu’aucun mot tu ne puisse prononcer, dégluttie et vient à enchainer.
« Chaque année les souvenirs s’efface, chaque jours, je perds un peu plus de mon passé. Je ne me souviens plus des noms, ni même des visages, ne me reste que maigres bribes parsemées, des éclats que parfois ma mémoire semble raviver »
Inspire doucement. Concentre ton âme sur ta respiration, refuse de laisser l’angoisse te guider.
« Wonderland est en train de me dévorer. Brûle ce qu’il reste de ma mémoire, j’ai beau tout noté dans des carnets, rien n’y fait, ça disparait. Je n’ai de mon père plus que le vague souvenir de son regard brisé, et de son sourire, je ne sais même plus comment il s’appelait. »
Sourire brisé sur tes lèvres araignée, bientôt tout ne serait que cendre à tes pieds.
« J’ai oublié. »
Se brise ta voix une nouvelle fois alors que tu tente de te rattraper.
« Et J’ai peur. Tellement peur de devenir une entité, peur de perdre tout mon passé et de devenir quelqu’un que je n’ai jamais été, j’ai peur qu’à la fois, tout ce que je suis, tout ce que j’ai été soit gommé »
Tel brouillon froissé, qu’on jeterait, comme si rien ne comptait, pour si on était qu’un pion sans âme sur un échiquier.
« Et de l’autre, je ne veux pas rentrer, je ne veux pas vivre là tu ne l’es. Là où ma famille est. Même si je le sais, c’est dur, si dur d’avoir à me résigner, de devoir me laisser happer, d’abandonner. »
La peur dans sa simple vérité. Tourner la page de celle qu’on était, oublié son passé pour ne plus jamais le regarder, fermé le livre, le bruler pour ne jamais être tenté. Parce que l’entre deux n’est pas permis, hurle en silence ton corps, brule ton âme, écorche ton cœur des angoisses.
« Si on m’enlève ce qui m’a construit, qu’est ce que je suis ? »
Une page blanche.
Une ombre parmi les infamies
Un reste de quelque chose sans passé.
Qui ne court pas après, qui accepte de tout recommencer.
[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Sam 6 Fév - 1:49
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Ironique. L’une s’accrochait désespérément à son passé tandis que l’autre faisait tout en son pouvoir pour tourner la page. Crowe aurait volontiers échangé les rôles si elle le pouvait. En silence, elle écouta ce que son amante avait à dire, sa voix, son corps, son cœur. Elle s’agrippait à ses souvenirs, suspendue au-dessus du gouffre de l’oubli. Et plus le temps passait, plus elle lâchait prise.
Et cela lui brisait le cœur ; à l’instar de la traqueuse qui ne sut trouver les mots pour la rassurer. Elle aurait aimé avoir le remède à ses maux, aurait aimé pouvoir faire disparaître sa souffrance, la découper en tranche de sa lame. Mais c’était un problème qu’elle ne pouvait pas régler par la force. Un problème qu’elle ne pouvait pas régler tout court.
Ne pouvant rien faire pour elle, elle se contenta de lui tenir la main. Entrelaça ses doigts aux siens, caressa sa peau du bout de son pouce. Écoutait sans juger, sans interrompre. Elle se rappelait alors de la conversation qu’elle avait eue avec elle quelque temps auparavant. Elle se souvenait l’entendre parler de son père ; des réminiscences de sa relation avec lui. Et elle se sentait de plus en plus mal à l’aise.
Crowe était impuissante. Rien de ce qu’elle pouvait faire ne pouvait aider son amante. Elle ressentait sa peur, entendait hurler son cœur de désespoir et ne pouvait absolument rien faire. Chose étrange, elle s’en voulait alors qu’elle n’était pas responsable de tout cela, de la condition de l’araignée. Wonderland aspirait son passé pour le jeter aux oubliettes. Et il n’y a rien que la traqueuse ne pouvait faire.
Et pourtant la solution était simple. Si simple que cela ne venait même pas à l’esprit de l’épéiste de l’évoquer. Darya devra se rendre à une évidence, une immuable vérité : elle va devoir avancer. Elle avait beau s’accrocher, Wonderland ne lui montrera aucune clémence, aucune miséricorde. Et à la question que son amante se posait, il n’y avait qu’une seule et véritable réponse. Si elle ne peut plus être ce qu’elle était… elle ne peut être que ce qu’elle est.
La traqueuse quant à elle, exprima cette idée de la meilleure façon possible pour elle. Sans lui mentir, sans embellir. Lui servit une vérité nue :
— Tu es ce que tu es Darya. Je ne peux pas comprendre ce que tu ressens… je ne peux pas comprendre cette envie de s’accrocher à son passé de toutes ses forces et cela, peu importe à quel point les souvenirs sont précieux. La tête de la bretteuse se posa sur l’épaule de son amante, puis elle reprit : je ne veux pas être cruelle avec toi, mais tu mérites la vérité alors je préfère te dire ce que je pense. Ce qui t’arrive est inéluctable. Je ne connais aucun moyen de remédier à ça même si je le voulais, ne serait-ce que pour éviter de te voir souffrir. Je ne peux pas t’aider à garder tes souvenirs, mais je peux t’aider à avancer et en créer de nouveau. Wonderland n’aura aucune pitié, ni pour toi ni pour moi ; nous ne pouvons pas nous apitoyer sur notre sort.
Et alors que l’emprise de sa main se resserrait sur celle de la dame aux araignées, la bretteuse alla couvrir la nuque de son amante de baisers, avant de conclure :
— Si l’on ne peut plus regarder derrière, alors il faut regarder devant. Ce monde est aussi beau que cruel, nous n’avons aucun pouvoir sur ce fait. Si tu ne peux pas être ce que tu étais ou celle que tu voudrais être… soit simplement comme tu es. Parce que cette Darya-là, c’est celle que je préfère.
Toujours franche, toujours directe. Et bien qu'elle avait du mal à exprimer ses idées aussi bien qu'elle voudrait, les mots sortaient sans hésitation. Du Crowe dans le texte.
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[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Sam 6 Fév - 13:50
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Soupir entre tes lèvres pourpres et gelée. Elle appuie sur des boutons, des réponses que ton cœur depuis longtemps connait, c’est juste dur à accepter, dur de faire face à la réalité, la vérité, sans avoir cette envie irrépressible de trembler. Elle le savait c’était pas un choix qu’on lui laissait, tout cela arriverait, à la fin tout disparaitrait dans un écran de fumée, ne serait plus que tas de cendres, et tu ne pourrais rien faire pour ranimer le feu qui avant les fait étinceller, Laisse tes yeux se fermer, alors que par sa voix tu viens à te laisser bercer.
« Je sais. »
Mots soufflé, comme murmuré. On sait. On sait qu’il va falloir arrêter de lutter, arrêter de se voiler la face comme si les choses allaient changer, La seule chose à faire c’est accepter, se resigné, mais ça fait si mal d’abandonner, de se dire que ce monde a gagné, parce que à l’impression que rien n’est assuré, et si on changeait, on pourrait perdre tout ce qui vient à compter, et si Judas arrêtait de nous apprécier, nous abandonnait parce qu’on est en train de changer, et si Ace de nous se détournait, jugeait qu’on était pas assez, et si Osvald ne voulait plus de notre amitié, Et si elle, Crowe, l’unique ravage de tes pensées, venait finalement à se lasser. Ca nous tuerait. Brulerait notre âme par les deux extrémités. Dévasterait les derniers éclats de notre cœur explosé. Jamais on ne s’en relèverait.
Parce que tant qu’on a le passé, on a l’impression, la certitude si ce n’est que quelqu’un nous a aimé, et n’a jamais arrêté, peu importe qu’on a pu faire, peu importe nos péchés. Bousillé par nos insécurités, que l’oubli de notre passé vient à exposer. On se demande si on arrivera encore à respirer. On se demande si finalement on ne l’a mérité. Une vie instable à l’égale de notre propre instabilité.
Et ses mots.
Qui te ramène à elle.
A votre réalité.
Un sourire sur tes lèvres, reflets de sa sincérité dans tes cheveux défaits. Tu ne peux t’empêcher de venir avec une lenteur douce et calculée l’embrasser. L’embrasser comme si c’était le dernier baiser, Comme si demain la mort allait vous emporter, comme si ses lèvres avec les tiennes scellé était la réponses à toutes les questions que tu te posais, comme si c’était la porte vers votre éternité. Dévore ses lèvres avec avidité, perds ton souffle, cherche cette proximité, ce contact tant désiré.
« Merci »
Soufflé murmuré, entre deux baisers, avec ce besoin de t’abandonner. Parce que t’essayais, sincèrement tu essayais d’abandonner, cherche guerre plus juste pour ta rage passer, la laisse finalement respirer, laisse finalement choir ton corps près du sien, en veillant à ne pas la blesser, ne pas aggraver la douleur qui doit la tirailler.
« J’ai des calmants si tu veux, je peux te les administrer, si tu veux ressentir un peu moins la douleur. »
Glisse tes doigts dans ses cheveux défait, meurt ton regard sur ses traits, c’était comme être dans un rêve, le genre dont on ne veut jamais se réveiller, au défaut près que ton amante était blessé et que dans tes rêves elle ne l’était, seul les cauchemars venaient de sang l’habiller. Soupire, puis sourire sensuel et amusé.
« Cela va être une vraie torture de t’avoir là à ma merci sans pouvoir te toucher, ou te faire attendre des sommets. »
Graveleuse, fine mais piquée, t’as besoin de changer de sujet, de croire que ça aller, de te laisser porter, de te noyer dans ce que tu connais et dans lequel surtout tu te complais. Et puis y’avait une immense part de vérité dans ce que tu disais.
[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Sam 6 Fév - 17:23
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Crowe n’avait pas le remède aux maux de son amante. Elle n’avait pas de baguette magique pour faire disparaître tous ses problèmes, ne pouvait claquer des doigts pour tout annihiler. Mais à défaut de tout cela, elle était là. Le corps collé au sien, sa main dans la sienne ; le regard tendre, comme une caresse intangible qu’elle lui offrait.
Sans offrir quelconque résistance, elle laissa Darya la dorloter de nouveau. Se laissa embrasser passionnément, fit danser sa langue avec la sienne ; profita d’un énième baiser comme du dernier qu’elle n’aurait jamais. Mais elle était persuadée Crowe ; certaine que ce n’était qu’un parmi tant d’autres. Et pourtant, il avait une saveur particulière. Un remerciement que son amante exprimait, sans prononcer le moindre mot. Comme une promesse, celle de faire de son mieux pour avancer.
La traqueuse offrait elle aussi sa promesse. L’aider du mieux qu’elle le pouvait ; l’aimer si elle en était de nouveau capable. Le cœur brisé en mille morceaux, Darya les ramassait petit à petit pour essayer les recoller. Plus le temps passait et plus le puzzle se reconstituait. Plus le temps passait et moins les sentiments de la bretteuse lui faisaient peur.
Paradoxalement, c’était au moment où elle était le plus faible qu’elle se sentait la plus forte. Comme si Darya par son baiser, lui faisait don de sa propre énergie. Ce n’était sans doute que le repas qu’elle avait ingurgité qui lui redonnait de l’aplomb ; mais si celui-ci avait galvanisé son corps, le baiser de son amante exaltait son cœur et son esprit.
C’est drôle. Mon corps hurle de douleur ; mais je me sens si bien. Qu’est-ce que tu es en train de me faire Darya ? Quel genre de magie tu pratiques sur moi ? Je pensais connaître ce qu’était l’amour… je n’en ai eu qu’une version bas de gamme. Toi… tu m’offres quelque chose d’inespéré. Je ne sais pas si je le mérite. Mais une chose est sûre, je vais en profiter jusqu’à mon dernier souffle. Je n’ai jamais eu peur de l’inconnu ; jamais peur d’être suspendue au-dessus de ce gouffre. Mais là, j’y sauterais volontiers à pieds joints dedans !
Mais alors que son amante lui proposait de quoi calmer sa douleur, Crowe refusa sans une once d’hésitation : — Non. Surtout pas. Les calmants émoussent mes sens. Je veux ressentir Darya. Je veux sentir la moindre chose que le monde à m’offrir. Souffrance, joie, peine, désespoir, plaisir. Mes os fêlés me font peut-être mal… mais ils sont la preuve que je suis encore bien vivante. Ce n’est pas la première fois que je souffre comme ça… pas la dernière. C’est mon choix.
Crowe était une guerrière. Elle avait été formée aussi. Par la sueur, de son front, par la douleur de ses muscles, par le crissement de ses os, par les coups qu’elle avait reçus. Son corps jonché de cicatrices, souvenirs de ses affrontements ; un rappel essentiel qu’elle gardait sur sa peau, fière. Une déclaration orgueilleuse qu’elle faisait à ces ennemis : je suis encore là, je suis encore en vie… vous non.
Et jamais, ô grand jamais elle ne reculerait devant la douleur. Au sein de la tempête, là où elle se sentait le mieux.
L’ambiance auparavant froide et maussade se réchauffait au fur et à mesure du temps. Darya, dans un sourire fripon dont elle avait le secret, se permit même une plaisanterie coquine, taquinant la traqueuse au corps meurtri. Celle-ci, dans un soupir contenant un rire amusé, se redressa légèrement.
Ignorant les bourdonnent incessant d’un corps qui peinait à contenir son tiraillement, elle glissa lentement le long de son lit ; les jambes se balançant près du plancher. Les pieds au sol, elle prit appui sur le matelas, donnant une impulsion avec ses bras pour l’aider à se relever. Dans un grognement agacé, et malgré sa myalgie ; elle parvint à rester debout s’aidant de ses bras pour combler son manque de force dans les jambes.
Elle sentait les effets du repas, sentait qu’elle retrouvait lentement, mais sûrement, un peu d’énergie. Et bien que son amante l’invitait à se ménager, avant même qu’elle ne lui propose son aide ; la bretteuse coupa court à cette envie :
— Ça va aller. Toi, enlève ta robe. Pas que l’odeur du sang me dérange normalement, mais là ça gêne mes narines. Et tes mains aussi. Ah bah merde la mienne aussi du coup. Viens avec moi.
Debout, elle marcha en longeant le mur, s’appuyant dessus pour éviter le moindre accident malencontreux. Elle s’arrêta alors devant une immense armoire, Réceptacle d’une garde-robe impressionnante. Elle fouilla dans un tiroir, attrapa un kimono blanc aux motifs floraux indigo, puis un autre ; ébène aux motifs écarlate.
— Je me sens toute crasseuse, mon bandage me compresse la poitrine et ça commence à m’emmerder. Une petite toilette et ça ira mieux. Tiens… lave-toi les mains, et enfile ça. Dit-elle en lui montrant le kimono noir. Ça va être un peu grand pour toi, mais ça sera toujours mieux qu’une robe gorgée de sang. Ah oui maintenant que j’y pense… si t’es capable de rester sage, je veux bien que tu m’enlèves le bandage qui m’écrase les seins. Les pauvres, faut bien qu’ils respirent un peu.
Dit-elle, les vêtements sous un bras, tout en se dirigeant vers sa salle de bain en marchant lentement. Refusant la moindre aide de la part de son amante, longeant les murs ; sinueuse comme un serpent. La guerrière avait sa fierté.
— Profites-en pour te rincer l’œil. C’est cadeau.
Même meurtri, même faible, le sens de l’humour était toujours là. Et bien que le ton de sa voix ne changeait pas, d’une neutralité effarante. Darya ne sera certainement pas contre une petite plaisanterie pour détendre l’atmosphère. C’était elle qui avait commencé après tout.
Métier : Fabricante de Poudre & Poison - Mercenaire occasionnelle
Inventaire : Pomme empoisonnée, gateau mange moi
Pouvoir : Contrôle des Araignées - Métamorphose en Araignée
En couple avec : Crowe
Autre(s) compte(s) : Jamie H. - Charles K. - Esthef B. - Alec G - Uriel S.
dispo rp : Messages : 216Points de Bonheur : 659Avatar : Yennefer - The Witcher / Emeraude TobiasÂge d'apparence : 29 ansSigne Astro : La FauxRôle : L'Araignée Métier : Fabricante de Poudre & Poison - Mercenaire occasionnelleInventaire : Pomme empoisonnée, gateau mange moiPouvoir : Contrôle des Araignées - Métamorphose en AraignéeEn couple avec : CroweAutre(s) compte(s) : Jamie H. - Charles K. - Esthef B. - Alec G - Uriel S.
Darya Arachnea
Dark Shadows
[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Sam 6 Fév - 18:25
No More Forgiveness
Vipère dangereuse et Aliénée Même le diable ne saurait si frotter Dans son antre il n'est pas bon d'y entrer sauf si vous voulez de ses mains être tué
Et c’est comme tout oublier. Et c’est comme tout apaiser.
La regarde quand elle vient à refuser. Comprends ce qu’elle ressent parce que finalement tu étais similaire sur le fait qu’il valait mieux avoir mal que de ne rien sentir du tout, avoir cette impression de vivre au travers de la douleur qui vient nous empoisonner Comme si c’est ce qui nous fallait pour être sur qu’on est en droit de continuer, de s’échiner, de se bagarrer. Sourire léger sur tes lèvres violacées, laisse la colère là où elle est, laisse l’inquiétude se noyer, accepte qu’il y aurait d’autres journée comme celle que vous étiez en train de passer. D’autre cauchemars qui viendrait tout simplement te hanter.
La regarde hors du lit se glisser, n’a pas le temps de laisser le moindre mot filer que déjà elle te dit que ça va aller, parle avant même que tu ne puisse ouvertement t’inquiété, montre à quel point elle te connait, qu’elle sait ta manière terrible de fonctionner. Le qui-vive reste quand l’inquiétude se détends, te souviens alors du sang, de son sang inondant tes mains et ta robe, sang que tu as essayé vainement de faire disparaitre sans y arriver, parce que trop abondant. Ta robe était bonne à jeter.
Hoche la tête, venant t’extirper du lit à ton tour, garde un œil sur elle avant de retirer ta robe tachée, ne te laisse que sous-vêtements en dentelle noir pour ton corps habiller. Dépose le tissu sur le tabouret, et te laisse par elle entrainer, découvre stupéfaite la garde robe dont elle t’avait parlé.
« C’est…plus impressionnant que ce tu en disais »
Reste surprise, et touchée quand tu comprends que c’est un de ses précieux vêtements que tu vas porter, hoche la tête. Avant d’arborer un sourire plus amusé, ne peut pas t’empêcher araignée.
« Je vais te les libérer, je m’en voudrais que le bandage vienne les abimer »
Te laisse après elle entrainer jusqu’à la salle de bain que tu avais déjà visité, sans vraiment la détailler, ne propose pas ton aide même s’il tu le voudrais car tu sais qu’elle va refuser.
« oh crois moi je ne vais pas me gêner. »
Comme si tu pouvais simplement y résister, entre à sa suite, et remarque enfin ce que ton esprit dans l’inquiétude et la panique t’as fait occulté. Une baignoire. Assez grande pour entière te noyer. S’il est des choses que ton esprit à oublier, ça, ça reste et cela refuse de te libérer. Tremble tes mains rien que d’y penser, stoppe Crowe avant qu’elle n’est trop vers la baignoire avancé.
« Laisse moi te retirer ton bandage ici s’il te plait »
Minutieuse araignée, tu viens à libérer de leur prison de tissu les seins galbés de ton amante, note la plaie suturée que tu n’avais jusqu’à lors pas pu remarquer. Détaille quelque peu ce qu’il en est, pas le mieux fait, mais cela irait, glisse tes doigts gelés sur la peau nu le temps d’observer, avant de laisser y aller.
« Qui t’a suturé ? Parce que ça ce n’est pas de mon fait »
La regarde de loin, n’arrive plus à avancer, ton corps comme par un mur invisible bloqué, tu ne peux pas t’en approcher, à peine regarder, sans avoir des flash violent de ton passé qui reviennent te hanter, t’aimerai lui proposer de venir le dos lui laver. Mais t’es incapable de venir plus près tu le sais. Glisse main sous l’eau chaude du lavabo pour les nettoyer, pour balayer les restes de flash qui viennent à ton esprit s’imposer. Inspire doucement, ne veut pas te laisser submerger.
Te permet enfin du bout des doigts le kimono ébène de toucher, regarde un brin fasciné, est surprise de la douceur de l’objet, doute sérieusement que cela va t’allait. Seule Crowe pouvait être fabuleuse dans ce genre de tenue particulière.
"C'est vraiment d'une beauté...Tu es sure que je peux l'enfiler ?"
[end] no more forgiveness ▬ feat darya. Sam 6 Fév - 21:36
Those who get fooled
are partially at fault
feat darya ▬ press play ►
Machinalement, elle se dirigea vers sa baignoire. Stoppée dans son élan par son amante. Ses sens l’alertèrent alors ; un palpitant qui s’excite, un rythme qui s’accélère. Un corps qui tremble légèrement. Cette sensation, elle la connaissait : la peur. Crowe se souvint alors. Des mots de l’araignée ; sa phobie. Ne voulant pas brusquer son invitée pour le moment elle respecta sa volonté et ne bougea pas ; se laissa faire lorsque celle-ci enleva avec précaution la prison de tissu de sa poitrine généreuse.
Pas pudique pour un sou, seulement vêtu de son hakama ébène ; elle s’étonna même que son amante n’en profite pas pour taquiner sa poitrine. Mais il y eut une bonne raison à cela. En effet, Crowe le savait déjà, mais Darya découvrait avec une curiosité intrusive, la plaie suturée dans le dos de la traqueuse. La questionnant à ce sujet ; la bretteuse ne sut quoi répondre.
Elle ne voulait pas être évasive, mais n’avait pas le choix. Elle ne se souvenait tout simplement pas. Elle ne savait qui aurait pu suturer sa plaie. Mémoire embrouillée, brouillard opaque empêchant l’accès à ce souvenir dans son esprit encore brumeux. Alors, comme souvent lorsqu’elle ne savait pas avec certitude, elle supputait.
— Aucune idée. Ma mémoire est encore brumeuse. Si je devais deviner ? Kiyoshi sans doute. C’est incompréhensible… mais la façon dont la plaie est suturée ; elle m’est étrangement familière. Comme si mon corps s’en souvenait instinctivement.
Simple, mais efficace, ce qui lui ressemblait bien. Et tandis qu’elle continuait d’avancer vers sa baignoire, elle se rendit compte alors que pour l’araignée, c’était impossible. Elle s’en éloigna, préférant se laver les mains dans le lavabo. Crowe toujours dans l’idée de ne pas la chambouler posa le vêtement qu’elle voulait prêter à son amante sur le meuble à côté. Quant au sien, elle le posa sur le seul meuble encore disponible.
Darya s’interrogea alors sur sa légitimité pour enfiler une telle tenue. Elles étaient en quelque sorte l’un des trésors de la traqueuse. Sur-mesure ; d’une finition irréprochable dans le moindre détail ; son amante ne se sentait pas digne de porter une telle tenue. Ce qui donna une idée à l’épéiste.
Le temps était venu pour son amante de mener un combat de plus contre sa peur. Sauf que cette fois, elle ne sera pas seule. Pour ce faire, Crowe s’approcha de sa grande baignoire pour y faire couler l’eau. Ajusta la température, chaude, presque bouillante, comme elle l’aimait. Puis elle interpella son amante, près de la baignoire.
— Darya. Regarde-moi.
Dans une gestuelle lente, presque lancinante, elle retira son bas, se montrant presque nue devant elle. Attisa le regard, captiva son interlocutrice. Elle s’approcha d’elle, laissant couler l’eau. Le pas lent, comme un félin qui s’approche lentement de sa proie pour mieux la surprendre. Elle entoura alors son amante de ses bras et colla son corps au sien ; lui faisant profiter de cette chaleur, à la fois sensuelle et rassurante.
Puis elle s’exprima d’une voix de velours : — D’une beauté similaire à la tienne. Même si ça ne t’ira pas comme un gant, je pense que tu seras ravissante là-dedans. Une opportunité de plus de connaître mon monde. Si tu ne t’en crois pas digne… alors tu vas devoir le mériter, j’imagine. Saisit les mains de son amante la traqueuse, entremêla ses doigts avec les siens. Une prise tendre et ferme à la fois. Elle reprit : tu me fais confiance ? Ferme les yeux. Et elle commença à reculer, lentement, attirant son amante avec elle.
Quelques mètres les séparèrent de sa plus grande peur. Crowe fit un pas en arrière, fermement elle entraîna son amante. Elle continua, lentement, mais toujours avec autorité.
À mi-chemin, elle déclara : — Nous sommes suspendues au-dessus d’un gouffre Darya. Si l’on tombe… on meurt. Notre vie ne tient qu’à un fil… celui sur lequel nous marchons. Un mouvement trop hâtif et nous perdons l’équilibre. Je sais que tu crois en moi. Moi aussi je crois en toi. Mais je suis blessée, et avant qu’il ne soit trop tard, nous devons atteindre l’autre bout du gouffre. Et tandis qu’elle continuait de reculer, au moment où elle sentit une hésitation, le cœur de la brune qui s’affole, elle déclara d’un ton inquisiteur : focalise-toi sur ma voix. Ne sombre pas dans la peur. Ne saute pas dans le gouffre. Cramponne-toi à moi… tant que je te tiens, tu ne tomberas pas.
Elles approchèrent de la dernière ligne droite. Le plus difficile, les derniers pas. Le cœur de son amante, frappant contre sa poitrine, tambourinant comme pour en sortir, ne semblait vouloir se calmer. Mais Crowe ne lâcha pas l’affaire.
— Ouvre les yeux. Je vais lâcher prise maintenant. Rattrape-moi.
Et cette fois elle ne s’exprimait pas au sens figuré. La meilleure façon d’affronter sa peur était de le faire pour protéger ceux qu’on aime. Alors Crowe lâcha soudainement les mains de son amante et se laissa basculer en arrière ; plaçant une foi inébranlable en elle pour la rattraper, empêcher qu’elle se ne brise. Sauve-moi… Darya…