Les bibliothèques de Marmoréal regorgent de savoir inexploités, sous-estimés. L'hypothèse t'étais venu en feuilletant de vieux manuscrits datant de ce que tu pourrais nommer être te "prime jeunesse". Tu as relu les vieilles histoires, issues d'une époque où déjà dans le corps d'une grande tu n'étais qu'une enfant. Les comptes naïfs, les aventures grotesques du lapin blanc et de sa sœur dodo qui allait libérer tel frère, telle sœur, explorer tel lieu, façonner tel miracle. Des histoire si simples, pourtant riche d'une vérité si flou dans ta mémoire. Et tu t'étais dit, que c'était peut-être dans les œuvres les plus simples qu'on dissimulait les savoirs les plus importantes. Il y avait dans ta tête des souvenirs de chants dont tu ignorais jusqu'à la provenance. Retrouver leurs origines, s'accrocher à l'espoir un peu fou que ces livres pour enfants étaient peut-être la clé. La pièce de puzzle manquante pour voir un début de piste, sur nos origines, ou du moins sur l'origine de Mad et de Wonderland. Un nouvel angle de recherche qui apporterait, peut-être, les armes dont on manquait.
Alors tu avais mis cap vers ces lieux de milliers de mots. Cherche entre deux rayonnages les exemplaires des histoires les plus anciennes sur l'origine des incarnations, du thé entre le chat et le chapelier. Cherche dans les illustrations pastelles des indices, n'importe quoi. Tu vas en ramener des kilos jusqu'à Neverland et l'observatoire mais qu'importe. Que ce soit à ton bureau ou dans l'appartement d'Esthef, après les tonnes de fleur personne ne s'offusquerait de te voir ramener des tonnes de contes.
C'est au détour d'une de ces expéditions livresque que le son sourd vient te faire sursauter. La peur terrible le temps d'une seconde, celle idiote d'avoir peut-être faire monter en panique les pauvres lecteurs ensuite. Essaye de calmer la respiration, la monté d'angoisse face à cette agression. On avait encore dans la proche un petit flacon de poudre. Juste au cas où, juste pour pallier à ces moments où on était seule, même si on ne l'était plus souvent. Une petite honte, un aveu de faiblesse qu'on avait gardé pour nous-même. Même si on se félicitait de n’avait jamais sniffé en présence d'Esthef ou dans notre bureau. Mais le reste du monde, le reste du monde était encore un peu trop bruyant et sauvage pour nous. Mais avant d'ingérer le calmant toxique, tu te contentes de son contact, la main sur ta poche, le ronflement du petit flacon à travers le tissu. Tu te calmes en te disant quand dans le pire des cas, il y avait quelque chose pour contrer l'angoisse. Avance de quelques pas pour voir ce qu'il se passe plus loin. Le bruit n'est pas apocalypse ou attaque surprise de Crims, juste fille maladroite et livres éparpiller. Soupir de soulagement quand on sent le stress s'écouler doucement, nous quitter petit à petit. Viens quitter le contact du flacon pour commencer à ramasser les livres. Sourire rassurant, celui de la maman, alors qu'on vient rassembler les ouvrages, des comptines voit-on.
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Ce so-sont des très beau-beaux ou-ouvrages, mais un peu encom-combrants.