AVIS SUR LES BRAVE HEARTS Édifiantes et regrettables sont les prémisses sur lesquelles la Reine dresse son antagonisme. Il apprécie la couleur qui leur colle à la peau, tout ce rouge qui irradie sa prunelle, mais se montre méfiant de ceux qui répondent à une perte par la guerre. Ils ont quelques choses de vivant, possédés par cette rage de vivre qui délaisse les uns et rejette les autres.

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AVIS SUR LES HOLY CROWNS Admirables et inquiétants sont les murmures qui trainent depuis le Royaume d'Ivoire jusqu'au Forgotten Theorem. Leurs élans prétendument pacifiques sont ces réalités qui confortent Lysandre lorsqu'il traverse Marmoreal, mais qui le chahutent, dans ses instants de lucidité, lorsqu'il songe au fait que la meilleure arme est souvent insidieuse.

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AVIS SUR LES MASTER PIECES Changeant et inconsistant, tout ce qui ne cogite pas vers un extrême, vers une allégeance, défère vers Dreamland.  Difficile d'avoir une opinion tranchée, cela dit, sur des êtres qui sont tous aussi pluriels que les fragmentations de son esprit.

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AVIS SUR LES DARK SHADOWS Vociférants et alarmants, instigateurs de peur et d'individualité. Lysandre ne prône que rarement le conflit, préférant se laisser porter par le courant, par le vent, et cela l'oppose, en essence, aux schèmes qui régissent les Ombres. Cela dit, il n'est pas du genre à reprocher des comportements, leurs actes apportent de la singularité, de la vitalité, et aussi longtemps que l'on ne le brusque pas ouvertement, il se sent peut enclin de manifester le moindre jugement. À la tête de leur tribunal, il ne se tiendra pas.

Se souvient-il de sa naissance ? Non. Elle s'est perdue dans les mailles du temps, puis s'est effacée au profit de mille et une autre.

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Où a-t-il grandi ? Quelque part à Wonderland, certainement. Mais il ne saurait dire où. Tout se confond, tout s'agence et ne perdure que chimères aux souffles chargés de pestilence. Il aime croire que Neverland a toujours été sa maison, puisque c'est elle dont il parvient le mieux à se souvenir, mais l'Ailleurs murmure contre sa boîte crânienne, tapote une mélodie contre laquelle il est impossible de mettre le moindre mot. Au final, qui sait d'où il peut bien venir ? Certainement pas lui.

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Un souvenir marquant ? D'innombrables qui se bousculent les uns les autres dans l'espoir d'atteindre les devants de sa cervelle. Les siens, il ne sait plus,il ne sait pas, mais il aimerait tous les retrouver, car nul doute que chacun d'entre s'avérera une denrée à chérir, une félicité. Il se rappelle toutefois de Time, d'une montre qui claquète, et du monde qui s'embrouille. Il se rappelle d'un sourire entendu, d'un inclinement de tête. Du parfum des myosotis. Et il doit, il doit, doit, il doit le retrouver. Pour lui demander ce qui s'est passé. Time lui a pris quelque chose, un jour, un soir, un moment. Quelque chose sans lequel il ne peut complètement exister. De ça, il en est persuadé.

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Comment est-il arrivé où il en est aujourd’hui ? En essayant de se rappeler, en écrivant, inlassablement, pour ne pas oublier et en, comble d'une malchance dont il se souvient à peine, se retrouvant à la tête d'une librairie endormie dont il a promptement oublié le nom avant de la rebaptiser.

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Quelle est sa plus grande peur ? Elle varie selon les jours, varie selon les frimousses qui outrepassent ses défenses. Elle varie, mais demeure la même, changeante comme cette psyché tordue qu'il ne sait comment réparer. Dans ses instants de solitudes, de lucidité, il craint, vraiment, ne jamais parvenir à recoller les morceaux de sa cognitions.

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Son objectif à Wonderland ? Se départir des souvenirs des autres, cogiter vers une meilleur compréhension de lui-même. Retrouver Time, accessoirement puisque le temps est cette montagne russe qu'on n'oublie pas et qui s'est emmêlé, qui s'est tellement emmêlé. Lysandre espère qu'en le retrouvant, il parviendra à défaire les nœuds qui nuisent aux mailles de son existence.