Neverland.

Ébloui tes yeux par la lumière du soleil que ta peau vient de moins en moins à  la croiser. Bien rare que de voir ton être hors de la nuit éternelle d’Halloween vipère, plus étrange encore de te voir hors de ton antre confortable, parée d’une longue cape en velours noir au reflet violet, tu n’es qu’ombre au milieu des humains bruyants de Neverland, tu ne fais que passer. Claque tes talons sur les rues pavés, quand ton pantalon galbe tes cuisses, et te donne ce confort en cas de danger, qu’une robe ne pourrait jamais, tombe tes cheveux ébène en cascade hors de la capuche, que tu arbore juste pour du soleil être protéger.

N’a ni oubliée tes dagues de chaque coté de tes cuisses parfaitement rangées, des fois qu’un malandrin ai une mauvaise idée, glisse tes doigts de noir manucuré sur le bijou qui jamais ne vient à te quitter, ras de cou, restes presque effacés de ta mère décédée. Wonderland commence à te dévorer Darya tu le sais,et les récents évènements ne font que te pousser à rester. Mais le Dilemme est toujours là, étais-tu vraiment prête à t’oublier pour te fondre dans ce monde, à perdre tes souvenirs, tes batailles passées, t’étais pas sure Darya, pas sereine même à cette idée.

Se glisse un soupir entre tes lèvres, alors que tu tentes vainement de te retrouver dans ce foutu quartier. La cruelle réalité que venir sans carte et bien peu souvent n’est vraiment jamais une bonne idée. A la résolution personnelle qu’à partir de maintenant les fleurs de Neverland chez toi que tu les ferai pousser pour t’éviter tout ce tintamare désobligeant. Esquive ton corps le moindre contact avec ces êtres que tu exècres. Tu n’as qu’une envie, rentrer.

Araignées rassurantes qui viennent danser dans ta chevelure.

T’as rien d’avenant à cet instant Darya, rien de chaleureux, ton regard ambré noir et glaçant est offert aux passants, pas une once de sourire, pas une once de gaité, âme noircie et désabusée, dans une ville bien trop clinquante pour que tu puisses trop longtemps y séjourner. Et encore ce n’était à Christmas Town que tu avais besoin de passer. Ultime fléau de ton existence. Tu t’y étais rendue une fois. Plus jamais. On ne choisit pas Halloween pour ses lampions colorés après tout. Surtout qu’il n’y en a pas.

Et puis ton regard s’accroche quelques maigres secondes, trop furtive, mais tu sens, ressens que  tu dois t’arrêter, instinct félin en alerte, ton corps se stoppe, tes yeux balaient de leur fureur inquisitrice les alentours. Tu cherches sans trop rien voir, trop de gens, trop de bruits. Inspire longuement pour ne pas céder à l’impulsion de la colère qui te dévore déjà.

Glisse une araignée au creux de ta main, comme pour te guider, laisse ton regard être happée par la délicate créature, sans vraiment te poser de questions, pourquoi tu le devrais après tout. Impossible pour le moment de vraiment savoir si tu évites un danger, mais ton esprit l’a senti, ressenti, ton regard a perçu l’espace d’un instant quelque chose que tu n’as pas pu décoder.

Ne prends pas vraiment garde aux humains qui se déplacent autour de toi, esquive agile chacun d’eux, sans jamais leur poser un regard, telle araignée au centre de ta toile, tu danse souveraine parmi les gens Darya, sans leur donner la moindre importance, claque en rythme tes talons sur le sol, alors que l’araignée t’entraine hors de la foule, hors de l’axe principal, pour finalement se stopper. Et tu te stoppe net. Redresse la tête avec une certaine lenteur, le regard encore happée par l’araignée qui vient à disparaitre dans ta cape.

C’est à ce moment là que tu réalises. C’est à ce moment là que ton regard à nouveau perçoit.

Crowe.

Voilà à quoi ton araignée t’a menée. A elle. Se bloque ta voix dans ta gorge l’espace d’une seconde alors qu’elle ne semble être qu’un mirage, qu’une illusion, parce que depuis un moment vous ne vous croisez que dans l’ombre de ton antre, voir d’Halloween quelques rares fois, mais jamais en dehors de la nuit éternelle.

La détaille de ton regard, alors qu’à cet instant, tu ne sais même pas comment tu es sensée la saluer. Frissons venant parcourt de toute part ta peau, explosion de chaleur en ton bas ventre, beauté par les rayons du soleil transcendé.

Finalement sans un mot, roule ton regard sur elle, sourire satisfait sur les lèvres, alors que finalement ta voix se fait entendre, sensuelle, dévorante.

« Même en dehors d’Halloween sans se concerter on finit toujours par se retrouver. »

Glisse rapidement un doigt sous son menton. Lors de votre dernière entrevue t’avais dit beaucoup de choses Darya. Elle aussi. Mais t’avais aucun regret.

« Inopinée, mais Je suis contente de te croiser ici. »

Sourire un instant doux sur tes lèvres pourpres, comme un mirage, Crowe réussissant l’exploit de te faire sourire dans cette ville qui t’exaspère, jette un regard autour d’elle, note la devanture.

« Un problème avec ton katana ? »

Curiosité, ou l’envie de prolonger, dur à déterminer. Mais le doute n’est pas permis quant au fait que tu es vraiment heureuse de la croiser.

Impossible pour toi de ne pas sourire quand ton amante vient à s’exclamer de te voir, que tu te retrouve là, face à elle, en cette ville où habituellement tu ne vas jamais, hors nécessité. Te retrouve cependant bien vite avec le katana de la belle entre tes mains pâles, preuve de confiance indivisible, parce que tu sais l’importance de l’objet aux yeux de la bretteuse, au moins autant que tes serpents, surement à l’égale de Louise, ton araignée préférée que personne n’avait le droit de toucher. Bloque la lame minutieusement entre tes doigts, pour ne pas risquer de la laisser tomber ou de l’abimer. Écoute religieuse les détails livrés par ton amante, si autant tu t’y connaissais fort bien en dague Darya, il en était tout autre quand il s’agissait d’autres armes, ou lames.

Retiens ton esprit néanmoins la fin de sa tirade, alors que se délecte un bref instant tes lèvres des siennes, laisse un frisson qui parcourt agréable ton échine. Réponse à ta question mentale, à cette angoisse qui t’avait submergé, faire ainsi était ok. Laisse ton regard s’attarder sur la lame, et alors que tes lèvres viennent à s’entrouvrir, tu te vois entrainer brusquement par ton amante, raffermit ta prise sur le katana, te refusant à le faire tomber ou qu’il lui arrive quoi ce soit.

Sourire amusé et taquin quand elle vient à te plaquer contre le mur, arque un sourcil néanmoins vipère.

Pas besoin de demander que ton amante prends déjà le temps de t’expliquer.

« Moi qui pensais que c’était juste parce que tu aimais m’avoir coincée entre ton corps et un mur. »

Sourire mutin, regard amusé, un brin de provocation, alors que la lame t’empêche de poser tes mains sur les courbes agréables. La frustration se trouvant de mise à cet instant. Baiser voler alors que tu ne te lasse plus d’entendre ses doux mots tels que Tu m’as manqué, réchauffe ton cœur, panse ton âme écorchée. Vole tes lèvres un baiser à ton tour, avant de chuchoter.

« Je préfère les petites lames. Mais ne t’y trompe pas elles sont toutes enduites de poison, et pour la tenue, disons que le sang sur le noir ça ne voit pas, et sortir d’une embuscade en robe c’est beaucoup d’emmerdes pour peu de tissu sauvé. »

Petite moue quand elle te fait remarquer ce que tu sais déjà, gêne et honneur que d’avoir sa lame entre tes doigts.

« Si tu savais à quel point elles auraient pu être baladeuse. »

Regard de défi, Regard incisif quand on ne sait pas vraiment si ce ne sont que des paroles en l’air ou des promesses.

« Mais je suis bien assez touchée, d’avoir l’honneur de porter pour toi ton bijou. »

Plante ton regard dans le sien, question légitime qu’elle vient de te poser et à laquelle tu consens finalement répondre, parce qu’il est vrai, il est rare et étrange de te voir hors de ton habitat naturel, vipère qui n’aime pas à être déplacée.

« Je ne suis pas une grande friande de Neverland, mais ils ont un certain type de fleurs, que je n’ai pas encore dans mon jardin, j’étais venu pour récupérer des graines, l’histoire d’un voyage. Et éventuellement glaner quelques informations au passage, j’en donne à Blanche de temps en temps. Et parce que… c’est toujours bon de connaitre la ville, si jamais je fais un extra. »

Extra signifiant dans ton jargon alambiqué un petit boulot de nettoyage de témoin, ou autre. Cela n’arrivait pas souvent, mais tu ne refusais jamais de le faire, éprouvant peu de sentiment à l’égard des être autre que ceux de ta famille recomposée.

Un sourire venant fendre ton visage.

« Toi aussi, tu m’as manqué. »

Tends l’oreille, avant de jeter un œil.

« A quel point la dispute est terrible ? Est-ce que…je peux rester ? Je suis curieuse de voir comment ça se passe, ça se forge, ton arme est tellement particulière. »

Laisse ton regard se perdre à nouveau sur la lame, trésor, bijou, graal, sourire doux sur tes lèvres, cette lame lui ressemblait tellement bien que trop petite, dans son élégance, sa finesse, mais aussi son tranchant, la sous-estimer serait bien la pire idée.

Ne retiens pas une légère déception dissimulée dans le regard quand elle t’alpague de son tu plaisante j’espère, déception vite effacé à la suite de la tirade de ton amante, alors que tes mains toujours prise t’empêche de lui pincer le nez pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Tou ce que t’espère Darya, c’est qu’elle ne va pas regretter de t’avoir dans les jambes pour les prochaines heures. Car à Wonderland les imprévus arrivent toujours plus vite que prévu. Qu’on le veuille ou non. Coule un regard brulant sur ton amante quand sa main vient à pincer une de ses fesses, diable que tu aurais voulu faire de même, mordille son oreille néanmoins au passage quand elle vient à récupérer son précieux.

Te glisse Vipère à l’intérieur de la forgerie, porte tenue par ton amante, si en plus elle était galante, tu allais finir par ne plus jamais la laisser t’échapper, simple signe de tête entendu pour saluer le forgeron, toujours le même soucis Darya, les humains. Quand la situation ne l’exige pas, il est bien compliqué de t’arracher la moindre émotion. Reste silencieuse, élégante et légère sur tes hauts talons, ne montre rien même lorsque tu te retrouve prise de court par une multitude d’informations qui n’étaient qu’inconnues jusque lors et que par-dessus le marché tu n’as pas la possibilité, ni de noter ni de poser des questions.

Première chose. Moth.

Voilà comment le forgeron avait appelé Crowe, s’attarde ton regard sur la bretteuse quelques seconde, était-ce juste un surnom ? Ou peut-être un nom d’emprunt pour ses courses, ou son nom de mercenaire, agréable à l’oreille, convenant parfaitement à la délicate créature à tes cotés. Papillon de nuit. Quand on sait que ton nom de famille veut dire Araignée, il est à noter que le destin a tout de même un drôle d’humour. Ne rate araignée rien de cette conversation, fourmillante d’informations, trop d’informations venant à faire fumer tous les circuits de ton cerveau.

Deuxième chose : Kiyoshi.

Finalement un nom sur l’entité de ce mentor, glâne dans ta toile d’autres informations, à dire vrai la façon dont Crowe en parlait t’avait vaguement compris qu’il y avait eu une rupture, du genre violente et chirurgical entre eux, sans vraiment en avoir la confirmation. C’était chose faite tu l’avais, sinon quel mentor aurait l’idée de déprécier son élève en publique. Très inconvenant. Est-ce que cela t’agace ? Oui. Pour une raison incongrue qu’on ait pu oser mal parler de ton amante te déplait Darya. N’apprécie guère l’araignée qu’on puisse juger le centre volcanique de ses pensées.

Détaille d’un œil la boutique, pendant que tes pensées ne font que t’assaillir de leur questionnement incessant, trop de questions en attente, mais y’a toujours cet instinct de survie qui vient à te chuchoter, qu’en qu’à de désastre il faut toujours avoir une sortie toute trouvée. Parce qu’au contraire de Crowe, cet endroit là tu ne le connais pas, et encore moins ce gars-là. Méfiante est l’araignée que tu es. N’aime pas vraiment ce genre de nouveauté même si tu sais parfaitement le dissimuler.

La main de Crowe te ramenant à une certaine réalité, appuyant sur ce bouton particulier qu’elle seule peut activer, pour te rendre un peu plus humaine, moins monstre froid sans émotions. Glisse quelques peu tes doigts entre les siens, avant de ne pouvoir retenir un sourire mutin. Et ce regard que t’avais quand elle débarquait chez toi à l’improviste, empli de cette tension délicieuse.

« Comme prise dans sa toile. »

Ironique est l’araignée même si le commentaire est on ne peut plus véridique. Alors que ton regard vient à se porter sur le forgeron, confiante, dévorante, ténébreuse.

« Merci de votre amabilité, votre choix de thé sera le mien, je ne suis pas bien regardante, et loin de moi l’idée de vous imposer quoi ce soit. »

La voix est sensuelle, ni trop forte, ni pas assez, les mots posés. Bien sur que tu étais regardante sur le thé, mais personne a part de rare esthète n’avait ton doigté pour le préparer, alors tu étais déjà bien défaitiste face à ce qu’on te servirait, pas besoin de demander un effort complémentaire. Et pas besoin de donner à l’homme, à cet inconnu des informations plus poussée sur tes préférences, il ne saurait les satisfaire.

Et puis tu avais déjà bien d’autres choses pour emplir ton esprit. Te laisse entrainer Darya, glisse tes doigts sur ta dague comme pour te rassurer, détaille le trajet, chaque fenêtre, chaque porte, chaque objet, laisse quelques araignées allé se balader discrètement. T’installe là où on te l’indique, dos droit, pose élégante.

« Charmant votre intérieur, si je peux me permettre. »

Compliment de convenance, sourire faux, que seule Crowe pourra détecter parce qu’elle te connait. Quand on te connait bien, on sait bien que manipulatrice tu l’es, mais qu’elle tu es aussi une piètre menteuse. Mais pour ça il faut te connaitre. Ne laisse aux autres qu’une impression charmante et polie. Pas plus pas moins. Tu n’es que l’ombre de ton amante à cet instant, et cela t’arrange bien.

Note dans un coin de ton esprit encombré le mélange choisit pas ton amante, vanille caramel, un mélange sucrée, bon à savoir, tu saurais quel thé préparer la prochaine fois qu’elle te rendrait visite. Regarde les tasses être déposées, elles étaient jolies et ça t’arrache un micro sourire, parce que tu as cette passion pour les tasses bien que tu t’en caches avec ferveur. Attrape du bout des doigts élégante la tasse, détaille la coloration du thé, hume les saveurs, il ne s’annonçait finalement pas si mal que ça ce thé, laisse la chaleur de la main de ton amante venir sur ta cuisse, te rassure sans un mot, laisse ton pied venir à la rencontre du sien, pour accentuer ce contact particulier.

Observe d’un œil inquisiteur ce qu’il se passe, telle panthère tapie dans l’ombre rien ne peut t’échapper, reste sur tes gardes de tout ce qui pourrait arriver. Laisse les paroles du forgeron emplir tes oreilles un peu plus, il commençait à vraiment te tourner les nerfs ce Kiyoshi. Darde ton regard sur le forgeron, sujet sensible, tu n’aime pas la tournure de cette conversation Darya, et si on en vient à oser dire que ton amante est un monstre cela risquait de mal finir.

Sent la pression sur ta cuisse, alors qu’il commence à poser des conditions, lui il commençait à de plus en plus te déplaire Darya, et dieu sait qu’il serait bien aisé d’en finir rapidement de lui, ne fallait qu’une araignée pour entrer dans le premier orifice venu, la laisser remonter jusqu’à son cerveau pour le tuer. Propre. Glisse une de tes mains loin de ta tasse, viennent tes doigts gelées sur le dos de la main de ton amante, trace de légère arabesque pour la détendre, pour la faire garder son calme.

Jusqu’à ce son regard bifurque sur toi. Ca. Tu ne l’avais pas vu venir. Reviens sur Crowe dans sa tirade. Prise de court l’araignée, trouble dans ton regard l’espace d’un instant bref, soit le forgeron était très observateur soit t’avais perdu en finesse de dissimulation. Comme si tu pouvais cacher une telle chose Darya, comme si tu pouvais cacher tout ce qu’elle représente pour toi, t’es peut-être toujours un peu dans ce latent déni. Mais le regard ça trompe pas.

S’entrouvre tes lèvres outrées quand tu entends la seconde condition, t’es sur le point de dire quelque chose, parce que c’était injuste pour Crowe, et parce que tu n’a jamais été aussi rouge de ton existence Darya, gênée, embarrassée, loin d’être une jouvencelle à sauver, t’essaye de le dissimuler mais c’est impossible, c’est comme plus fort que toi, t’allais l’éventrer. Jusqu’à ce que s’ouvre grand ton regard ambré, quand sans même une seconde de réflexion, ton amante vient à accepter, pas une seule hésitation.

Si tu n’avais pas un minimum de contrôle Darya, ta tasse tu l’aurais déjà lâchée, laissée choir sur le sol. Cela n’a pas empêché  ta main de trembler, vite reprise araignée, mais on avait été pas loin de tomber.

Inspire doucement, ça faisait beaucoup pour un si court laps de temps, surtout pour toi. Fais signe d’un index ferme et sévère de te laisser une seconde. Parler en privé c’était quelque chose, c’était déjà pas simple. Mais alors passer par autant d’émotions en face d’un sombre inconnu, apprendre autant de chose, se voir décontenancé de la sorte, le tout avec une tasse de thé dans les mains cela commençait à faire beaucoup. Dépose doucement dans le silence ta tasse, prends le temps de laisser au passage cette façade sans émotion, cette amabilité affabulatrice, darde ton regard ambré sur l’homme.

Il l’a cherché. La Vipère montre le bout de son nez. Reine, dangereuse, tu ne rigole pas Darya, sombre ta voix dans cet élan ténébreux, dans cette presque menace, t’aime pas qu’on te pousse comme ça.

« Je vais vous la faire très courte, parce que je n’ai clairement pas à perdre de la salive à me justifier auprès de vous. Je ne vous connais pas, vous ne me connaissez pas, mais comme vous m’avez prise un peu de court je vais être transparente. »

Raffermit ta prise sur la main de ton amante comme pour contrôler le flot d’émotion qui te transverse de toute part. Parce que ce que tu ressens pour Crowe c’est plus fort que toi, plus fort que tout le reste. Et c’est déjà dur de l’admettre à toi-même. Viens l’impulsivité. Viens la Colère, la hargne, viens la sincérité, paroles tremblantes de vérité que tu débite sans même t’écouter parler. Et vins ce sentiment que t'es pas capable d'appréhender, de nommer. L'amour Darya. C’est le cœur qui parle quand le cerveau a décidé de rester muet.

« J’en ai rien à foutre de mauvais choix qu’elle a pu faire ou pas, tout ce que je sais moi, c’est que moi mon âme elle s’est putainement noyée pour ce qu’elle est là, maintenant. Alors moi j’appelle ça des choix, y’a pas de mauvais ou de bons, ça a fait d’elle ce qu’elle est, et pour cette âme là, je me damnerai d’accord ? Je réduirai en cendres tout ce qui pourrait la blesser, je brûlerai toute âme qui pourrait l’insulter, je tuerai, je me laisserai même tuer, si ça pouvait la sauver. Je m’embarque de ce que je veux. Ça vous plait pas c’est pareil. Et faudra me couper la tête pour que j’arrête et que je la laisse m’abandonner. Et croyez moi que l’insconcient qui en aurait l’idée il a intérêt a être prêt à ce que mon âme revienne encore et encore le hanter. »

Prise à tes émotions t’as pas remarqué les araignées sorties des crevasses des murs qui vous entourent, sortent de tes cheveux où elles étaient cachés, alors que sous cette impulsion de colère, et de sincérité tu réalise même pas Darya tout ce que ça veut dire, l’étendue de tout ce que tu viens de déclarer à ce gars. Alors que ton regard assassin ne le lâche pas, ne faiblit pas. Feu brulant au creux de ta rétine. Ca faisait beaucoup de choses en une fois. Surtout pour toi.

Terriblement à fleurs de peau, voilà ce que t’étais, tes mains tremblent Darya, de ta hargne, de ta colère de cette impulsivité, cette sincérité qui vient tel un tsunami de te ravager. Frappe si fort dans ta poitrine ton cœur, comme si il allait en sortir. T’es plus en état de penser, plus en état de te calmer, le chaos pour seule énergie au creux de tes veines. Un mot de la part du forgeron suffirait à ce que tu lui saute à la gorge. Ton être sur le qui-vive avec cette soif terrible de sang. Tourne ton regard avec Crowe alors que son rire vient rompre le silence pesant, pas suffisant pour te faire redescendre vipère.

Ferme tes yeux lorsque sa main vient se poser sur ta joue, te calme un peu, suffisamment pas complètement, laisse l’allumette à quelques maigres centimètres de l’essence, assez loin, mais pas tant que ça, il n’en faudrait pas beaucoup pour te faire exploser. Préfère ne rien dire pour le moment, retourne les araignées d’où elles venaient, alors que lentement te remet sur pied Darya, suit Crowe en silence, brouillé par tes propres pensées qui t’assaillent sans vergogne.

Te retrouve poussée dans un endroit que tu ne connais pas à nouveau, dans le noir complet cette fois. Ne connait ni les sorties ni l’endroit Darya, toujours à fleurs de peau, toujours sous l’impulsion de tout à l’heure, encore dans cette situation qui t’échappe, vient ronger ton cœur un peu l’angoisse.

Sent le menton de Crowe sur ton épaule, reconnait son odeur.

« Crowe. »

Voix faiblarde pour le moment, tu t’exécute, devient statue, ferme tes yeux pour contrôler tes émotions, te laisser porter malgré qu’il te devient difficile de ne pas vriller. Tout ça, ça faisait vraiment beaucoup en une journée, ton amante poussait encore et encore dans tes derniers retranchement.

« Je ne bougerai pas. »

T’es pas vraiment d’humeur à jouer Darya à ce moment là. Tu sais pas ce qu’elle cherche, te tourne autour, frôlant ton corps de ses doigts, ne sait pas où elle va se poser ensuite, perds pied l’araignée, titille son reste de lucidité.

« Crowe. »

Voix un peu plus ferme cette fois, parce que tes mains elles tremblent Darya, c’est pas un problème de confiance ou quoi ce soit, t’atteint juste les limites que ton propre esprit à l’habitude de se poser, que pour ses beaux yeux t’es là à forcer, alors que t’as besoin d’un break à ce moment là. T’as besoin de reprendre la constance à laquelle tu es habituée, entend à l’intérieur ton propre monstre venu secouer les barreaux sa cage avec ferveur et rage.

« Oui, je te fais assez confiance pour ça, mais je t’avoue que ton petit jeu commence à doucement me faire vriller. »

T’arrache un hoquet de surprise quand elle fond sur toi, t’arrache un soupir d’aise quand ses mains viennent agripper ta taille, quand elle vient mordre ta joue. T’aimerai te laisser choir contre elle à ce moment mais tu ne peux pas. T’as promis que tu ne bougerai pas d’un iota. L’écoute, toujours dans cet état ravagé, à la limite d’exploser. Laisse sa main sur ton cœur venir se poser, main sur laquelle la tienne ne peut pas se poser. Inspire doucement, t’es si vulnérable. Si frêle à cet instant Darya Mise à nu, dans un endroit dont tu ne sais rien, t’es piégée.

« Crowe. »

Tu rends les armes.

« C’est vrai. Tu pense vraiment que je me mettrai dans un état pareil pour un mensonge ? Je tuerai pour toi. Je mourrai pour toi. Je te l’ai déjà dit Je suis à toi. Et crois moi que pour moi ça veut dire vraiment beaucoup de chose. Je te veux toi. Personne d’autre. Chaque parcelle de toi. Des plus lumineuses au plus calcinées. J’accepte tout. Même ce qui sommeille en toi. »

Tu ne mens pas Darya, t’accepterait tout, t’acceptait déjà tout. Parce que maintenant t’as plus vraiment le choix que de faire face à la terrible réalité d'à quel point d'elle t'es empoisonnée, de tout ce que pour elle tu donnerai, tu sacrifierai, rien que pour l'éclat d'un de ses sourires.

« Maintenant s’il te plait, laisse moi à nouveau bouger. Ou je te promet que c’est le mien de monstre qui va débarquer et crois moi qu’il est laid. »

Libère moi ou prends moi dans tes bras. Voilà tout ce que ton corps crie. Hurle. A ton amante qui ne fait que de te faire tourner en bourrique, qui te pousse encore et encore. Qu'elle fasse quelque chose. n'importe quoi.

« J’ai des sentiments pour toi d'accord ? Démerde toi avec ça. Si tu veux te débarrasser de moi, coupe la tête d’un coup sec, et t’aura peut-être une chance que je te poursuive pas. »

Tremble sans le vouloir ton corps Darya, que ça te bouffe, et que ça te dévore à l’intérieur tout ce que ton cœur est imprégné d’elle, te rends folle, te fait vriller. T’as dénudé la plus grande part de ton cœur, bien assez et bien sur que ça t’a couté. Parce qu’elle pourrait te rejeter. Ca pourrait te tuer. Finir de te briser. Parce que ce que tu ressens là, c’est même trop pur pour toi. Tu l’aime Darya. Mais t’es pas encore capable de mettre complètement les mots sur ça. Et ce n’est pas te retrouver poussé aux extrêmes de tes limites qui vient vraiment à t’aider.

Les mots de Crowe, qui résonne dans ton esprit ravagé, te fait te mondre la lèvre de rage, parce qu’elle pousse encore, et que t’es plus vraiment en état de rester calme et de résister, mords si fort Darya, que ta lèvre de tes dents vient à s’entailler, juste pour retenir des mots que tu pourrais regretter, ça aurait été quelqu’un d’autre t’en aurais eu rien à faire, t’aurais tout fait valser dans la seconde, laissée se déverser toute la cruauté dont tu peux faire preuve, mais en face de toi c’est pas n’importe qui, c’est terrible à la fois. C’est cruel les questions qu’elle te pose là. Parce que tu ne veux pas faire ça, parce que si son monstre à elle tu peux l’accepter sans peur, le tien à toi il t’effraie. Parce que ce monstre en toi tu ne le contrôle pas. Il a tendance à te faire plus de mal à toi qu’au reste du monde.

Laisse sa main venir enlacer, entrelacer la tienne, se colle vos fronts alors que l’une comme l’autre vos corps ne semblent ne vouloir que trembler, relâche la pression sur tes lèvres, déglutie doucement, laisse ton propre sang tacher tes lèvres, emplir un peu ta bouche de son gout âpre. T’es loin de penser à toi-même à ce moment-là, ton esprit se demande pourquoi elle tremble, pourquoi elle te pousse comme ça, qu’est ce qui ou quoi dans les lignes de son passé l’ont rendu comme ça.

Laisse le flot de ses mots, venir répondre à tes pensées, et toujours aussi terrible que c’est Darya, même si tu le voudrais Darya, tu ne peux pas bouger à cause de l’ordre qu’elle t’a donnée. Sort ta voix d’entre tes lèvres, comme un murmure, une berceuse.

« Je suis désolée de ce qu’on t’a fait. Mais même si de mauvaises choses se sont passées, cela ne veut pas dire qu’elles vont se répéter, tu le sais. Tu sais maintenant à quoi il faut toujours te fier. Et si ce n'est pas déjà fait, je te vengerai.»

T’as peur Darya, que tes mots soient pas ceux qu’il faudrait, de faire un mauvais pas, mais tu veux pas la voir comme ça, tu ne veux la sentir souffrir comme ça. Tu savais pas qui avait osé, qui l’avait fait, mais tu le ou la tuerai, le ou la torturerai jusqu’à ce que cette personne regrette d’avoir un jour été mise au monde.

Laisse sa main sur ta joue venir se poser, un soupir agréable hors de tes lèvres pourpres, parce que son contact tu ne peux pas t’en passer, sans tu ne peux tout simplement pas respirer. Elle est un essentiel. Dont tu ne peux plus te séparer.

Vient la suite, écoute religieuse Darya, laisse chacun de ses mots venir abreuver ton esprit malade et brisé. Et c’est comme si tu ressentais ce qu’elle était en train de te livrer, bout à bout, morceaux par morceau, éclat de vie, éclat de pensée, de personnalité.

Savoure le baiser, intense, brulant, passionné alors que ton sang vient un peu à se mêler à cet échange qui n’appartient qu’à elle, qu’à toi, qu’à vous, danse endiablée, vide ton esprit, calme tes pensée, éteint le feu de tes angoisses passées, détruit jusqu’à la dernière once de tremblement dans ton être écorché.

Fond sous les mots qu’elle vient à débiter, meurt ton cœur de ce qu’elle est en train de débiter, c’était bien plus que tout ce que tu demandais, plus profond plus merveilleux, plus inespéré que tous les rêves auxquels tu aurais pu te raccrocher.

« Mais tu sais que ce coté là, je le sais, je l’ai toujours su, depuis le premier jour où nos regard se sont croisés. C’est la première chose qui chez toi m’a fait sombrer. »

Ce regard macabre, cette soif de sang si visible, cette odeur qu’elle porte parfois, c’était la première chose que t’avais su d’elle.

« Je ne te demanderai jamais d’être autre chose que toi. Parce que tout me plait chez toi. S’il n’y avait pas cette tueuse en toi, ça ne serait pas toi. »

Inspire doucement alors qu’enfin un sourire doux et terrible à la fois vient habiller tes lèvres.

« Tu sais que je ne suis pas non plus que calme et sourire, je tue aussi parfois, par plaisir, par nécessité, et ne t’y trompe pas, j’aime ça. »

Si Crowe n’avait pas été une tueuse, tu le sais, elle et toi ça ne marcherait pas, parce que le macabre ne peut attirer que le macabre, les ténèbres ne peuvent pas sombrer pour quelque de plus lumineux. C’était sa noirceur qui en premier t’avait fait sombrer.

« Pour ce qu’il est de quoi faire là. Suis ce que tes sens te disent Crowe. Je ne t’obligerai jamais à rien. Je te l’ai dit je suis à toi, mes mots n’appartiennent qu’à toi, je suis prête pour toi. A toi de voir si tu te sens de plonger avec moi. Je peux patienter. Même toute l’éternité. »

Terrible conclusion mais véridique, pour elle t’attendrait, tu l’attendrais. Assise sur le rebord de ta fenêtre, comme tous les soirs, jusqu’au jour où elle serait prête à sauter le pas. Tu lui dédierai ton éternité s’il le fallait.

« Seulement peux-tu s’il te plait m’autoriser à bouger ? Ce n’est pas pour te provoquer, j’ai juste vraiment besoin de te toucher… »

Sentir ses cheveux, sa peau sous tes doigts, sentir son parfum, embrasser sa nuque, perdre pied à l’écoute de ses soupirs. C’est tout ce que tu demandais.

Jusqu’à ce qu’on crève, c’était brute, sans fioriture, c’était Crowe en somme, mais cela résumait parfaitement le sentiment qui t’habitait, ça concluait toute cette longue discussion. Se détende finalement tes épaules, détends un peu ton dos presque douloureux de tous les nœuds de nerfs que cette journée venait de te créer, tu rêvais déjà de la douche délicieuse que tu t’octroirai, cette tasse de thé noir avec des zeste de fraise, assise dans ton jardin à regarder la lune. Et si t’étais chanceuse Crowe serait peut-être même là. Peut-être qu’elle finirait un jour par succomber, peut-être jamais. Tu n’étais pas à même de prédire l’avenir de toute façon. Et bien peu encline à continuer à te laisser submerger par toutes ses pensées.

Et alors que tu penses bien trop naïvement qu’elle va te libérer et stopper son jeu aux mille et une facéties, voilà qu’elle te libère oui, mais romps le moindre contact avec toi, te provoque par-dessus ça, par Alastor, heureusement pour elle qu’elle a pris le temps de te faire un peu redescendre de la pression ; la tension, l’angoisse.

« Oh toi. Tu perds rien pour attendre. »

Mots soufflés, murmurés, ferme tes yeux parce que dans le noir ils ne te servent de toute façon à rien, inspire doucement, concentre toute ton attention sur les bruits , sur sa voix qui fredonne, te nargue, sur le frottement de ses vêtements quand elle se déplace, bouge délicatement tes doigts comme pour pour réveiller ton cœur engourdit par l’attente figée.

Tente une première fois de bouger rapidement sur elle, pas faisant claquer brusquement au sol les talons, bras tendu pensant l’attraper. Perdu.

Grognements sourds de frustration qui vient à s’échapper de ton gorge. Animale loin de ton élégance naturelle. Bouge un peu sur tes hauts talons Darya, dans le noir t’es aveugle, sans tes araignées pour venir quelque peu te guider. Parce que ce serait tricher.

Tente une seconde fois, rapide, vive et alerte, prédatrice fondant sur sa proie, t’effleure un pan de vêtement tu le sens, mais ce que tu sens surtout Darya c’est un meuble rencontrant en brutale collision avec ta hanche, bruit assourdissant qui ne pose pas de doute quand à la violence du choc, te mords la lèvre sur la surprise. Touche tes doigts la surface, parcourt ce que tu dirais être une table massive en bois, encombré d’objet de métal, d’acier, des armes.

« Tu cherches à ce que je me tue par inadvertance ? »

Petite pique. Elle le vaut bien. Surtout que tu n’as pas foncé de main morte sur table, tu finirais surement avec un bleu. Pour chose sure t’allais changer de stratégie. Histoire de ne pas finir empallé par erreur sur une hache. Ça aurait été bien dommage tout de même. Place doucement tes mains devant toi, pour distinguer le moindre autre obstacle désormais, cherche toujours à attraper ton amant de l’autre main cependant. Aveugle dans la pénombre de cet instant. Finit par te stopper quand ton corps vient heurter un autre meuble en bois massif.

« Qu’est ce que je donnerai pas pour une satanée allumette pour faire cramer tous ces satanés meubles en bois. »

Mots craché entre tes dents. Parce que ça commence à vraiment t’agacer. Jouer à la loyale ça n’avait jamais été ton truc et il y avait une raison. Parfaitement illustrée par la douleur que tu ressentais sur ta hanche et sur ta jambe.

« A ce rythme je vais trouver ce que le forgeron veut sans savoir ce que c’est avant de t’avoir attrapé. Ou je me serais tellement blessée que j’aurais plus la force de te courir  après. »

Un soupir d’entre tes lèvres.

« T’aime vraiment me faire tourner en bourrique. »

T’espérais pour elle qu’elle n’oubliait pas la rancunière que tu pouvais être. Et autant dire que ton esprit fourmillait de pas mal d’idée à cette simple pensée. On peut se jouer de l’araignée mais jamais sans le regretter. Tente à nouveau de bouger, d’avancer, de suivre sa voix, perds un peu patience, prends à nouveau moins de précaution, bouge rapide, agile, féroce, tente de l’attraper, impulsion trop violente, trop brusque, alors qu’en la ratant une fois encore, tu sens ton corps être emporté, prépare ton esprit à encaisser la chute. Cela risquait de piquer un peu.

Si têtue.

Grommelle Darya, quand elle te provoque, elle a le toupet de te dire que tu ne risque rien alors que tu viens de te prendre violemment et par deux fois des foutu meubles en bois massif. Ronge ton frein à cet instant Darya, alors qu’elle pouffe à nouveau de rire.

Mais elle n’avait pas menti. Parce que là où tu t’attendais à choir lourdement sur le sol, avant que l’impact n’intervienne, c’est son corps à elle qui t’a empêché de ressentir la douleur d’une autre chute. Le rire qui lézarde les murs, quand le tien peine à se montrer, parce que même si tu y étais préparé, la peur de la douleur avait fait surface. Bien frêle est l’araignée quand le monstre est parfaitement enfermé.

« Qui sait, t’aurais peut-être aimé me voir m’étaler sans élégance sur le sol. »

Une autre pique légère mais insisive même si impossible de rater combien ton regard la remercie de ne pas t’avoir laissé te fracasser sur le sol. Laisse le boulot, reprendre ses droits, alors que tu ne sais toujours pas ce que vous êtes sensé chercher, alors que la lumière vient à éblouir soudainement ton regard ambre, prends doucement toute la mesure de la pièce, de toutes les armes sur lesquelles t’auraient pu te blesser. Macabre jeu qu’à ton amante. Replace tes cheveux, réajuste tes vêtements, hors de question de paraitre négligée.

Pose finalement ton regard sur ton amante, qui semble déjà en pleine investigation, suivant son regard quand tu la voit finalement s’attarder, une arme similaire à la sienne, cela ne pouvait pas être une simple coïncidence, parce que ce n’est pas tout le monde qui a une arme comme ça. Ca sentait le roussi Darya, tu ne pouvais pas t’y tromper.

Laisse les mots de ton amante abreuver tes oreilles. Il fallait évidemment que cela se passe comme ça, il fallait bien que les emmerdes vous poursuivent. Après tout vous étiez sur Neverland une récurrence en ce lieu. Retiens un soupir Darya, tu sais déjà ce qui va suivre, alors vient attacher tes cheveux en queue de cheval bien haute, vérifie tes dagues un instant. C’est probablement la première fois qu’elle te voit ainsi. Araignées grimpant sur toi, venant se glisser dans la chevelure et dans les poches du vêtements comme disparu à la vue de tous.

« Comme si j’avais mieux à faire que d’avoir une chance de faire couler du sang et d’être avec toi dans le même temps. »

Sourire dévorant sur le visage, t’approche de ton amante à pas feutré, glisse tes doigts fins le long de son échine.

« J’ai tout mon temps. Je laisse passer ma chance de te fausser compagnie. J’espère que tu survivras à m’avoir dans les pattes. »

Détaille ton amante du perchoir de tes talons, jette un dernier regard vers la lame si similaire à la sienne.

« Est-ce que tu peux tracer le voleur ? »

Quelque chose clochait, tu le savais, détaille l’endroit, observe les araignées voir si elles pourraient dénicher par où un tel voleur avait pu passer, si personne ne pouvait y entrer. Observe finalement une possibilité, déambule élégante jusqu’à un ratelier, vient à le tirer, pou découvrir dans le mur une crevasse.

« Ton forgeron va devoir reboucher ça, s’il ne veut pas avoir d’autres rats dans son bâtiment. »

Inspire doucement, ça semblait si simple, un peu trop évident. Vient refaire surface ta méfiance Darya, parce qu’on te l’a fait pas. Pas à toi. Surtout pas.

« Crowe. Ton mentor, ce serait le genre à tenter de te piéger ? »

Parce que si la haine que t’avait compris était réelle finalement, qu’est-ce que qui empêchait ce type ou même les autres s’il y en avait d’autres, de tendre un piège à ton amante, quand on a une disciple pareille et qu’on la perds, qu’on la décrit comme il l’a décrit à d’autre et si elle devient une menace, n’importe qui chercherait à l’éliminer. Et le meilleur moyen de piéger une tueuse c’est de lui donner une mission. Tracer un joli chemin jusqu’à ce que le piège se referme diablement sur elle.

Si tel était le cas, toi t’avais surement pas été prévu dans l’équation. Seul avantage. T’es peut-être parano Darya mais tu vas pas la lâcher d’une semelle.