CARACTÈRE
J'imagine un nid de récits de mots tristes
J'imagine un lit, une insomnie complice
J'imagine une moi qui se noie dans tes vices
Sans foi ni loi dans les mailles je me glisseObjet de convoitise devenue créature divine, Vorpaline a dû apprendre à ressentir.
A respirer,
à se mouvoir dans le vide.
Devenue maîtresse de toute vie après avoir été domptée, elle est aujourd’hui reine de l’ordre ; muse indéfectible de vos cœurs indélébiles.
De son chant silencieux se sont animées les grandes batailles et de sa lame furent tranchées les pires ignominies.
Vorpaline est devenue bourreau des forts et gardienne du faillible. Soumise au cœur pur de son porteur, elle s’est finalement affranchie de ses grandes mains solides - s’est fissurée l’épiderme à encaisser les coups insipides.
Quand la lame brille d’un éclat magnifique, le corps se teinte peu à peu et faiblit.
Elle a nourri une dépendance à cette autonomie qui menace de la briser en mille fragments d’imperfection - sans aucun porteur capable de recoller les morceaux de sa dévotion (ultime).
Son allégeance va à tous ceux qui ont peur des monstres et des tyrans. Elle a accepté, intériorisé le fait d’être un symbole avant d’être une personne.
Vorpaline est lucide et a accepté d’être objectifiée, réduite à ce qu’elle est (réellement).
Elle n’est pas curieuse mais sait sa vérité absolue.
Elle ne ressent pas la honte car son monde est impudique.
Vorpaline brille quand elle est brandie.
Vorpaline brille.
Vorpaline,
s’est éteinte à jamais.
AVIS SUR LES BRAVE HEARTS Elle les juge illégitimes et cruels. Elle n'aura aucune pitié pour ceux qui soutiennent la reine rouge et défendent les crimes du Jabberwocky et de sa reine.
AVIS SUR LES HOLY CROWNS Elle sait qu'elle existe pour les servir. Elle le fait sans même remettre cette part d'identité en question. Elle mourra autant de fois qu'il le faudra pour vaincre le Jabberwocky.
AVIS SUR LES MASTER PIECES Elle les respecte.
AVIS SUR LES DARK SHADOWS Elle n'en a cure, tant qu'ils restent loin de leur vieille querelle.
Se souvient-il de sa naissance ? Elle n'en a malheureusement pas le souvenir. Elle sait qu'elle a été forgée par un forgeron au service de la reine blanche, dans un métal inconnu.
Où a-t-il grandi ? Elle n'a pas grandie. Elle a été créée, puis est apparue. Ensuite, elle est née.
Un souvenir marquant ? La froideur rigide de son fourreau, le bruit de l'eau qui coule dans la fontaine. L'immobilité. Le sang.
Comment est-il arrivé où il en est aujourd’hui ? Vorpaline est devenue femme, ou homme, femme en premier ça elle en est sûre. Femme elle a tenu à le rester. Portée par le chevalier blanc devenu Roi, un autre a pris sa place. Elle est maintenant seule - indépendante. Mais elle saura redevenir objet pour celui qui sera digne de la portée (à ses yeux).
Quelle est sa plus grande peur ? Paradoxalement, Vorpaline craint de redevenir épée à jamais, d'être enfermée dans son fourreau et qu'on lui interdise de ressentir. Mais elle a également peur de ne plus jamais avoir le droit d'être portée par un humain, et de perdre sa légitimité à exister en ce monde.
Son objectif à Wonderland ? Vaincre le Jabberwocky, autant de fois qu'il le faudra. Que sa reine puisse continuer d'exister, en paix.J'ai froid.
C'est étrange comme les doigts de sa main n'arrivent pas à me réchauffer.
Comme les flammes ardentes qui s'échappent de sa gueule n'arrivent pas à me réchauffer.
Dans ce monde blanc, le rouge tâche sans jamais s'incruster.
Elle m'aveugle,
Et pourtant je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà eu des yeux.
Edelweiss est mon coeur, Edelweiss c'est pour toi ; que je me salis le bas et les bras
(que je n'ai pas)
Edelweiss est ma reine, et ses adversaires iront au trépas.
J'ai froid.
Je peux me regarder dans le miroir -
de cette fontaine qui sonne le glas.
Le corps humain parait si faillible, et pourtant je m'y attache déjà.
Jabberwocky, monstre aux multiples facettes
Je les anéantirais toutes - si tu continues de servir l'imposture.
Je ne crains ni le feu ni la mort, car de toutes ces tortures,
C'est le froid qui m'a eu.
Et la peur de la perdre elle, la seule qui fut digne de m'avoir tenu.
Je n'ai plus besoin d'être portée
Car je porte tous les fardeaux.
Et bientôt ta tête,
mon cher dragon, que je ramènerai à Edelweiss
Sur mon cheval blanc.