Brave Hearts m'en fous.

Holy Crowns la famille.

Master Pieces m'en fous.

Dark Shadows ça crève ? Merci.

En quelle année et où a t-il grandi ?
Né à Paris en 1761, sous un nom différent qu’il a aujourd’hui oublié. Il grandit dans une famille française très influente, mais également très attachée aux traditions et aux principes monarchiques. L’héritier de cette famille avait déjà un chemin tout tracé : rejoindre l’armée de son roi et le servir jusqu’à son dernier souffle. Dans les petits papiers des souverains depuis des générations, la famille usa de son influence pour que leur fils grimpe rapidement les échelons, l’éloignant du danger de la guerre… mais l’impensable se produit. La révolte du peuple, la révolution. Devenu entre-temps un véritable fanatique de la royauté à laquelle il prêta allégeance ad vitam aeternam, l’homme devint le tortionnaire le plus redouté de l’armée. Fit ainsi subir les pires sévices à tous les opposants de sa divinité : son monarque ; tous ceux sur lesquels il put mettre la main dessus, y compris des membres de sa propre famille.

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Un souvenir marquant de sa vie d’avant ?
La prise de la Bastille, la révolte du peuple contre son monarque, son dieu. Dans l’incompréhension et la haine, il jura d’éradiquer cette menace ou de mourir en essayant.

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Comment est-il mort ?
Beaucoup diraient qu’il l’avait mérité, ils auraient sans doute raison. Après avoir passé des années à martyriser des opposants politiques, il fut lui-même capturé, mis au supplice et exécuté le même jour que ce roi qu’il adulait tant : le 21 janvier 1793.

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Comment a-t-il réagi à son arrivée ?
Dans le déni pendant un bon moment, ne sachant s’il pouvait vivre sans son monarque, il trouva son salut en se mettant au service de la couronne blanche, voyant en elle une souveraineté qu’il s’imaginait destiné à servir. Mais peu à peu, en perdant les fragments de sa vie d’antan, sa personnalité changea également. Il en arriva à un stade ou il perdit son identité pour devenir quelqu’un d’autre. Il ne garda en son être que la foi inébranlable en la couronne et sa volonté de la servir jusqu’à son dernier souffle.

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Quelle est sa plus grande peur ?
La mort ou le rejet de la couronne pour laquelle il donnerait volontiers sa vie.

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Son objectif à Wonderland ?
Exaucer tous les souhaits de la royauté à laquelle il est dévoué, peu importe le temps que ça prendra. Pour la tortue rien ne presse, il est patient, il sait que tout arrivera à point nommé.
L’aube n’était pas loin. Les premiers rayons de soleil traversèrent la fenêtre teintant la pièce d’une lumière rougeâtre qui semblait réchauffer l’intérieur. Ce fut en tout cas l’impression que ça me donnait. Allongé dans mon plumard, bras croisés derrière la tête, en contemplant le plafond je constatai qu’une petite fissure s’était glissée dans cette peinture ébène aux allures mates. Soupir qui s’échappa des lèvres, sachant déjà à quoi m’attendre.

Il était tôt, j’étais réveillé, alors pourquoi je ne bougeai pas ? Ah oui c’est vrai… je ne pouvais pas. En tout cas, pas sans la réveiller. En tournant la tête de quelques degrés, ses courbes sinusoïdales et provocantes m’apparurent alors. Comme un crochet en pleine droite : ça réveille ou bien ça assomme. En ce qui me concerne, ça me réveilla bien comme il faut, peut-être un peu trop. Je décidai alors d’attendre un peu, laissant une certaine partie de mon corps se rendormir.

D’une main sur mon pendentif, caressant celui-ci, je me remémorai alors les événements de la nuit dernière, avant de finalement conclure que… oui, définitivement ce n’était pas une idée de génie. Couché mon grand, couché. Voilà c’est mieux comme ça.

─ Je vois qu’il y en a un qui est réveillé.
Aouch. Grillé.
─ Non… je ne vois pas de quoi tu parles. J’essayai le bluff, sur un malentendu…
─ Bien dormi ?
─ Comme un bébé.

Ma compagnie laissa échapper un petit rire. Elle se moquait encore de mon accent. Elle avait débarqué hier, véritable tornade, m’emportant sur son passage. Sans ambages ni sommation – logique pour une tempête. Moi je n’eus le cœur à refuser, elle savait trouver les mots pour… oui bon arrêtons le bullshit elle m’a sauté dessus et j’ai profité de la situation.  Maintenant qu’elle était enfin éveillée, j’en profitai pour me redresser, m’extirpant de son étreinte.

Main sur le visage, celle-ci se frotta contre les yeux comme si par miracle cela allait me sortir de mon état végétatif. Il n’y avait qu’un remède au réveil en vrac : le café. Glissant le long du lit comme une feuille de papier sur une table, une fois les pieds à terre, je me levai enfin. Ma compagnie quant à elle, s’étira de tout son long, féline, câline, envahissante. Mais pour la récompenser du bon moment passé avec elle, je lui servis une tasse.

Gentleman ou quoi ?
Ouais bref.

─ Pace ? Paaaaaaceeeeee ?
─ Mais quoi merde ?
─ Tu peux me passer ma dague s’il te plait ?
─ Pour quoi faire, tu veux égorger les coussins ?
─ Allez quoi ! Je me sens toute nue sans elle.

Mais elle était déjà toute… oh et puis merde. De retour dans la chambre à coucher, je lui jetai un regard noir avant de hausser les épaules, prétextant que je ne savais pas où elle était. D’un geste de tête, elle me demanda alors de me retourner. Avec effroi, le constat m’apparut. L’arme était plantée dans ma porte. Secouant la tête comme pour chasser mes pensées parasites et une fois les tasses posées délicatement sur une commode ; je retirai la lame d’un coup sec, essayant dans le même temps de comprendre ce qu’elle foutait là, la coquine.

Et puis… étant fidèle à moi-même, je me suis dit qu’une plaisanterie de mauvais goût était toujours bonne à faire. D’un coup sec, si bien que je me fis presque un lumbago, je lançais la dague dans sa direction, devant le visage à la fois surpris et déconfit de ma conquête qui hurla pendant mon mouvement :

─ Mais qu’est-ce que tu… que… quoi ? Mais…
─ Attrape-la sinon elle va se planter dans ta tête.

Elle était confuse, il y avait de quoi. Ce n’était pas tous les jours qu’un objet parti à toute vitesse ralentissait soudainement sa course, suspendu dans l’air, comme si le mouvement s’était interrompu. Voltigeait presque immobile à quelques centimètres du visage de ma conquête, celle-ci se saisit alors de l’objet, tout en me jetant un regard qui disait clairement : « Tu vas couiner enfoiré, je vais te saigner comme un porc » ; j’extrapolais un peu ? Oui sans doute.

Satisfait de ma blague de merde, je lui apportais sa tasse de café dans un clin d’œil amusé avant de finalement m’éclipser de la pièce, laissant à la demoiselle tout le temps de réfléchir et de rester dans l’incompréhension le temps de me préparer pour une nouvelle journée de travail.

L’armée de la reine blanche, ma déesse, avait besoin de moi. Les recrues n’allaient pas se former toutes seules après tout. Habillé, coiffé – non je déconne – je revins finalement dans la pièce, constatant que la demoiselle était toujours en train de réfléchir au sens de la vie tout en buvant son breuvage, j’en profitai pour ingurgiter le mien, avant de lui donner un semblant d’explication.

─ Maintenant tu comprends pourquoi tout le monde m’appelle la tortue ? Pourquoi se presser quand on peut forcer les choses à s’adapter à ton rythme ? Ah, au cas où tu te demandes. Non ce n’est pas de la télékinésie. Tout ce qui est en mouvement s’adapte à mes envies, ni plus ni moins. Sur ce… je te souhaite une agréable journée. À plus tard…
─ À… à plus taaaard… il lui faudrait sans doute un moment pour s’en remettre. Quoi que… Eh mais Pace attends ? Je n’ai pas les clés de chez toi je fais comment pour fermer ?
─ T’en fais pas va, ce n’est pas grave si tu ne fermes pas la porte à clé.

De toute façon… qui voudrait me voler ?
Les gens savent très bien de quoi je suis capable lorsque je m’énerve…
Comme répulsif, on ne fait pas mieux.